L’artillerie est au sein de l’armée,
l’arme qui a pour mission d’utiliser les engins,
matériels et équipements permettant de tirer à distance
des projectiles de gros calibre sur les forces ennemies.
Dans
l’Antiquité, les Grecs qui utilisaient
des catapultes, puis les Romains qui utilisaient des
balistes, peuvent légitimement être considérés
comme les précurseurs des artilleurs.
Au XIVe siècle, avec l’importation de la poudre
noire venue de Chine, on vit apparaître les premières
bouches à feu, pierriers et autres canons rudimentaires
et peu efficaces. Au XVe siècle, on utilisa les boulets
de fer.
Le premier corps militaire d’artillerie fut créé au
XVIIe siècle par Louvois, ministre de la guerre de
Louis XIV.
Louis XV et Louis XVI poursuivront le développement
de l’artillerie avec la création de régiments,
d’écoles et la dotation de matériels.
On distingue à cette époque, l’artillerie
de campagne et l’artillerie de siège, qui correspondent à l’artillerie
légère et à l’artillerie lourde.
Napoléon 1er, qui avait, étant encore Bonaparte,
gagné ses épaulettes de général
pour ses grandes qualités d’artilleur, renforça
considérablement les effectifs et les moyens matériels
de l’artillerie, ce qui contribua largement aux prodigieuses
victoires de l’Empire.
Au cours du XIXe siècle, on apporte divers perfectionnements
tels que le canon rayé, le nouveau mode de chargement
qui ne s’effectue plus par la gueule du canon mais
par la culasse,ainsi que la mélinite qui se révèle
d’un rendement très supérieur à celui
de la poudre noire. Jusqu’à la guerre de 1870,
l’artillerie se déplace à pied, les pièces étant
tractées par des chevaux.
Au cours de la guerre 1914-1918,
l’efficacité des
canons et des mortiers sera terrible : des moyens d’artillerie énormes
sont mis en œuvre contre les troupes à pied
ou à cheval, qui sont parfois inconsidérément
exposées aux bombardements par le commandement, et
qui se font littéralement hacher par les obus, ce
qui cause des pertes épouvantables dans leurs rangs
La guerre 1939-1945 voit apparaître de nouveaux perfectionnements
de l’artillerie grâce à l’emploi
efficace de la radio et du radar pour guider les tirs, ainsi
que de nouveaux types de projectiles et de modes de transport.
Le 68e régiment d'artillerie d'Afrique - Devise: "De l'audace, toujours !"
14 juillet 2007 - Champs Elysées, Paris Collection PC FNCV
A l’aube du troisième millénaire, la
grosse artillerie a disparu depuis l’avènement
des charges nucléaires de faible puissance et des
engins lance-missiles. Les artilleurs sont dotés de
matériels électroniques et informatiques permettant
d’obtenir des tirs d’une précision quasi
absolue (appelés par les médias « frappes
chirurgicales »…) et d’épargner
ainsi au maximum, les populations civiles.
A noter que l'armée de Terre française comporte un régiment d'artillerie parachutiste, le 35e R.A.P., basé à Tarbes.