Le 25 juin 1950, les troupes communistes
de Corée du Nord franchissent le 38ème parallèle
et envahissent la Corée du Sud. La France fait appel
à des volontaires et crée le « Bataillon
de Corée » ou Bataillon français de l’O.N.U..
Il participera pendant trois ans, avec les unités de
20 autres nations, à cette guerre de Corée qui
fera plus de 2 millions de morts.
Formé au camp d’AUVOURS,
le bataillon débarque à Pusan, le 29 novembre
1950, il est affecté à la 2ème division
d’infanterie américaine, la célèbre
division Tête d’Indien (Indian Head), placée
sous le haut commandement du Général MAC-ARTHUR
; il est aux ordres du Général MONCLAR,
chef prestigieux, vainqueur de Narvik et d’Erythrée,
qui a dû abandonner ses quatre étoiles
de général
de corps d’armée et reprendre le grade de lieutenant-colonel
pour pouvoir obtenir le commandement de ce bataillon.
"Toujours en première
ligne..."
En 1953 : une prise d'armes du
Bataillon français de Corée. Source ECPAD
Dès les premiers combats, le Bataillon s’illustre
: toujours en première ligne, face à un adversaire
cent fois supérieur en nombre, sous un climat des plus
rigoureux. Les noms des combats demeurent à jamais
gravés dans la mémoire de tous les survivants
: Wonju en janvier 1951 puis Twin Chang (côte 1037),
Putchaetul, Soyang Gang (Injé), Punch Bowl, Crève
Cœur, Triangle de Fer, T. Bone, Arrowhead, Majon Ni et
enfin Chungasan en juin-juillet 1953.
Ces faits de guerre vaudront au bataillon quatre citations
françaises à l’ordre de l’armée,
trois citations présidentielles américaines,
deux citations présidentielles coréennes. A
titre individuel, nombreuses ont été les citations,
les nominations dans l’ordre de la Légion d’honneur
et les attributions de médailles militaires.
Fin octobre 1953, le Bataillon quitte la Corée à
destination de l’Indochine. Il est renforcé pour
former le « Régiment de Corée »,
qui servira d’ossature au GM 100 (groupement mobile
n° 100). Là encore, de durs combats l’attendent
face à des adversaires infiniment plus nombreux.
Le 20 juillet 1954, le cessez-le-feu intervient. Le 1er septembre
le GM 100 est dissout. Le Régiment de Corée
redevint bataillon et est dirigé sur Alger où
il débarque le 10 août 1955.
Il restera quelques mois à Tefeschoun puis rejoindra
le Constantinois. Le P.C. sera implanté à Constantine
(caserne Testanière) jusqu’en février
1957, puis se déplacera à Oued Zenatti pour
achever son périple à Ain-Abid en décembre
1958.
Le 1er septembre 1960, le bataillon de Corée devient
« 156ème RI-régiment de Corée »
; rapatrié en métropole fin 1962, il sera dissout
au camp de Sissone.
Les anciens du Bataillon de Corée,
combattants volontaires, ont leur place à la FNCV.