The Departure Song was written in 1794, during the French Revolution by the poet and playwright named Marie-Joseph Chénier, while its melody was composed by Etienne Nicolas.
In year II (of the French Republican Calendar), soldiers called it the brother of La Marseillaise. It became the official anthem of the First Empire. This splendid song is nothing short of a piece of musical painting, which successively depicts a member of parliament haranguing conscripts, a mother whose son had been killed at the front, two old men encouraging warriors, a child singing to the glorify of two children who had died for the Republic and liberty, a wife, a young girl, and warriors.
Haute-Saône volunteers, 1792
At that time, the French Revolution took a universal dimension, with its elated martyrs enthusiastically spilling their blood to save the people of the world. Just like La Marseillaise, the Departure Song, towering in all majesty and overflowing with conquering vitality, used to lead Republican volunteer regiments to the front, goaded them through their bloody battles against enemy troops, and enabled them to score victories that have embellished French war history.
The Departure Song, a veritable war song, is still one of the favourite songs of the French army today. The 3-minute, high quality audio version, playing on this page, was arranged in 1936.
Un député du peuple
La victoire en chantant, nous ouvre la barrière;
La liberté guide nos pas.
Et du nord au midi, la trompette guerrière
A sonné l'heure des combats.
Tremblez, ennemis de la France,
Rois ivres de sang et d'orgueil ,
Le peuple souverain s'avance;
Tyrans, descendez au cercueil.
Refrain
La République nous appelle,
Sachons vaincre ou sachons mourir.
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir. bis
Une mère de famille
De nos yeux maternels ne craignez pas les larmes,
Loin de nous de lâches douleurs.
Nous devons triompher quand vous prenez les armes,
C'est aux rois à verser des pleurs.
Nous vous avons donné la vie,
Guerriers, elle n'est plus à vous;
Tous vos jours sont à la patrie,
Elle est votre mère avant nous. Refrain...
Deux vieillards
Que le fer paternel arme la main des braves,
Songez à nous au champ de Mars.
Consacrez dans le sang des rois et des esclaves,
Le fer béni par vos vieillards.
Et, rapportant sous la chaumière,
Des blessures et des vertus,
Venez fermer notre paupière
Quand les tyrans ne seront plus. Refrain...
Un enfant
De Barra, de Viala, le sort nous fait envie,
Ils sont morts, mais ils ont vaincu.
Le lâche accablé d'ans n'a point connu la vie,
Qui meurt pour le peuple a vécu.
Vous êtes vaillants, nous le sommes;
Guidez-nous contre les tyrans;
Les républicains sont des hommes,
Les esclaves sont des enfants. Refrain...
Une épouse
Partez, vaillants époux, les combats sont vos fêtes,
Partez, modèles des guerriers.
Nous cueillerons des fleurs pour en ceindre vos têtes,
Nos mains tresseront vos lauriers.
Et, si le temple de mémoire
S'ouvrait à vos mânes vainqueurs,
Nos voix chanteront votre gloire,
Nos flancs porteront vos vengeurs. Refrain...
Une jeune fille
Et nous, soeurs des héros, nous, qui de l'hyménée
Ignorons les aimables noeuds,
Si pour s'unir un jour, à notre destinée
Les citoyens forment des voeux,
Qu'ils reviennent dans nos murailles,
Beaux, de gloire et de liberté,
Et que leurs sang dans les batailles
Ait coulé pour l'égalité. Refrain...
Trois guerriers
Sur ce fer, devant Dieu, nous jurons à nos pères,
A nos épouses, à nos soeurs,
A nos représentants, à nos fils, à nos mères
D'anéantir les oppresseurs.
En tous lieux, dans la nuit profonde
Plongeant l'injuste royauté,
Les Francais donneront au monde
Et la paix, et la liberté. Refrain...