La musique de la Paimpolaise a été composée par Emile Féautrier. Les paroles, écrites en 1895 au Concert parisien, sont de Jean-Baptiste-Théodore-Marie Botrel, auteur-compositeur-interprète français né le 14 septembre 1868 à Dinan.
Un soir, dans un café-concert, Jean Baptiste Botrel fut amené à remplacer un chanteur absent et chanta quelques-unes de ses oeuvres dont La Paimpolaise, chanson poignante dédiée au courage des marins bretons et aux périls qu'ils affrontaient en partant à la pêche en Islande.
Le succès fut extraordinaire. Félix Mayol conserva cette chanson à son répertoire jusqu'à sa mort, en 1941, seize ans après celle de Jean Baptiste Botrel survenue le 26 juillet 1925 à Pont-Aven en Bretagne, où il repose.
NB: il n'y a pas de falaise à Paimpol, mais cela rime avec Paimpolaise. Liberté d'artiste !
Couplet 1 - Quittant ses genêts et ses landes
Quand le Breton se fait marin
Pour aller aux pêches d'Islande
Voici quel est le doux refrain
Que le pauvre gars
Fredonne tout bas :
Refrain 1: J'aime Paimpol et sa falaise
Son église et son Grand Pardon
J'aime surtout ma Paimpolaise
Qui m'attend au pays breton
2 - Quand les marins quittent nos rives
Le vieux curé leur dit : "bon vent!"
Priez souvent Monsieur Saint-Yves
Qui nous voit des cieux toujours bleus
Et le pauvre gars
Fredonne tout bas :
R2 - Le ciel est moins bleu, n'en déplaise
A Saint-Yvon , notre patron
Que les yeux de la Paimpolaise
Qui m'attend au pays breton
3 - Guidé par la petite étoile
Le vieux patron d'un côtre fin
Dit souvent que sa blanche voile
Semble l'aile du Séraphin
Et le pauvre gars
Fredonne tout bas :
R3 -Ta voilure, mon vieux Jean Blaise
Est moins blanche au mât d'artimon
Que la coiffe de la Paimpolaise
Qui m'attend au pays Breton
4 - Le brave Islandais sans murmure,
Jette la ligne et le harpon,
Puis dans un relent de saumure,
Il se couche dans l'entrepont...
Et le pauvre gars
Soupire tout bas :
R4 - Je serions bien mieux à mon aise,
Devant un joli feu d'ajonc,
A côté de la Paimpolaise,
Qui m'attend au pays breton
5 - Mais souvent l'Océan qu'il dompte
Se réveille, lâche et cruel,
Et lorsque le soir, on se compte,
Bien des noms manquent à l'appel...
Et le pauvre gars
Fredonne tout bas :
R5 - Pour combattree la flotte anglaise,
Comme il faut plus d'un moussaillon,
J'en caus'rons à ma Paimpolaise,
En rentrant au pays breton.
6 - Puis quand les vagues le désignent,
L'appelant de sa grosse voix,
Le brave Islandais se résigne,
En faisant un signe de croix...
Et le pauvre gars
Quand vient le trépas,
R6 - Serrant la médaille qu'il baise,
Glisse dans l'Océan sans fond
En songeant à la Paimpolaise
Qui l'attend au pays breton.