La chanson Les adieux d'une créole daterait de l'année 1769.
L'auteur serait François Claude de Bouillé, qui était à cette époque, le gouverneur des Iles du Vent. Il était le cousin du marquis de La Fayette. Cette chanson fut reprise par Henri Salvador en 1957 et par Moune de Rivel en 1959.
Le nouveau titre, empruntant le premier vers de la chanson, est devenu Adieu foulard, adieu madras. Les paroles, en créole martiniquais, expriment la tristesse et les protestations d'une jeune femme auprès des autorités, car son amoureux (son doudou), un militaire sans doute appelé vers d'autres cieux pour les besoins du service, doit quitter à jamais la Martinique.
Adieu foulard, adieu madras est une touchante chanson traditionnelle des Antilles françaises. Tous les doudous qui ont connu les douceurs de la Martinique et ont dû la quitter, la fin de leur séjour venue, ne peuvent l'écouter sans ressentir un petit pincement au coeur.
Adieu foulard, adieu madras,
Adieu grain d'or, adieu collier chou
Doudou an mwen ki ka pati
Hélas, hélas cé pou toujou.
Doudou an mwen ki ka pati
Hélas, hélas cé pou toujou
Bonjour Monsieur le Capitaine
Bonjour Monsieur le Commandant
Mwen vini fè an ti pétition
Pou ou laissé doudou mwen ba mwen.
Mwen vini fè an ti pétition
Pou ou laissé doudou mwen ba mwen.
Hélas, hélas, mademoiselle
Il est déjà un peu trop tard
Le navire est sur la bouée
Dans un instant il va appareiller
Le navire est sur la bouée
Dans un instant il va appareiller
Bel bato a ki dans la rad' là
I pren doudou mwen i minnin'i allé
Doudou an mwen ki ka pati
Hélas, hélas cé pou toujou
Doudou an mwen ki ka pati
Hélas, hélas cé pou toujou
Adieu foulard, adieu madras,
Adieu grain d'or, adieu collier chou
Doudou an mwen ki ka pati
Hélas, hélas cé pou toujou.
Doudou an mwen ki ka pati
Hélas, hélas cé pou toujou