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= 1914 - 1918 =
Bataille de la Marne Sidi Brahim à la Vaux-Marie
Septembre 1914 - Bataille de la Marne Sidi Brahim à la Vaux-Marie
Le Kronprinz recule...
Le 25ème BCP (Bataillon de Chasseurs à pieds) après de durs combats est à Erizé la Grande depuis le 5 septembre. Il y est rejoint le 6 septembre par le 29ème pendant que le 26ème s’installe à Erizé la Petite .
Le 7 septembre, attaqués par le XIIIème Corps d’armée wurtembergeois, les chasseurs aidés par des fractions du 67ème RI et du 6ème régiment du Génie résistent aux assauts furieux de l’ennemi qui cherche à s’emparer du plateau de la Vaux – Marie. Dans la nuit du 7 au 8 septembre, malgré un intense pilonnage, les chasseurs tiennent et renforcent leurs positions.
A l’aube, les positions initiales sont pratiquement rétablies mais la ferme de la Vaux-Marie est en flammes.
Le 9 septembre, au lever du jour, et après une réorganisation, les troupes allemandes repartent à l’assaut du plateau et de sa gare en vue de déboucher sur Bar le Duc. La poignée de chasseurs du 29ème BCP, encore présente, est submergée par le nombre, mais résiste encore et, au prix de lourdes pertes, tente de maintenir ses positions. Les combats sont furieux. Au nord d’Erize-la-Petite, l’ennemi tente de traverser l’Aire à proximité de Courcelles pour encercler les chasseurs et fantassins français.
Cette tentative est rapidement stoppée par les chasseurs du 26éme BCP.
A La Vaux- Marie les pertes s’accumulent. Sous une pluie diluvienne, le commandant Renouard regroupe les survivants du 29ème BCP pour constituer une ultime résistance à l’assaillant, tandis qu’à l’Est la compagnie de Maurice Genevoix du 106ème R.I. perd plus de la moitié de son effectif. Lors de cettedéfense de La Vaux-Marie, les chasseurs se battent avec acharnement en essayant de grignoter du terrain. Les munitions s’amenuisent Les chasseurs et fantassins en dernier recours, chargent à la baïonnette, appuyés au plus près par les canons de 75 de l’artillerie.
Le commandant Renouard, organise alors le repli de ses hommes. La ferme et le plateau sont abandonnés. Les soldats de la 12ème D.I., venus en renforts qui étaient repositionnées près du plateau, se rendent compte que la poussée et les bombardements ennemis diminuent. la IV ème armée du duc de Wurtemberg, en premier, suivie de la Vème. du Kronprinz, commencent à organiser leur repli vers l’Argonne pour s’aligner avec les autres armées allemandes.
Le Kronprinz, devant la résistance de cette poignée d’hommes, se voit contraint d’abandonner son objectif qui était de prendre Bar-le-Duc. La bataille s'achève.
Au soir du 10 septembre 1914, les bataillons de chasseurs se regroupèrent au signal de Belrain pour y dénombrer les pertes. Le lieutenant Itier, commandant provisoire en tant qu’officier le plus gradé, rassemble les survivants du 29ème BCP. Sur les 1.400 hommes engagés, le bataillon, après 3 jours de combat sur la ligne Rembercourt - La Vaux Marie, ne compte plus 654 sous officiers et chasseurs valides dont seulement 4 officiers. Les pertes des deux autres bataillons sont moins importantes : 123 hommes pour le 25e BCP et 107 pour le 26e.
C’est ainsi que le plateau et la gare de La Vaux-Marie ainsi que le village de Rembercourt furent repris le 12 septembre 1914. Le paysage fut énormément marqué par les bombardements et l’acharnement des combats pour la prise de ce point stratégique de la Meuse. AC FNCV
Source : JMO des marches et opérations des 25e, 26et 29e BCP
Service Historique de l'Armée de Terre, Vincennes
Monument érigé en l'honneur de ce haut fait d’armes,
inauguré par André Maginot le 25 septembre 1927.