Archer, à la bataille d'Ascalon
1099 - Jean Victor Schnetz -
Musée de Versailles
Lansquenet - 16e siècle
Musée de l'Armée, Paris
D'après David Gustave
1797 - Armée d'Italie
Joubert à Rivoli
1856-1860 - Garde Impériale
Maréchal des Logis
Guides - W.Tritt
Les Armées
Histoire des armées : du Moyen-Age à la Renaissance
La décadence de l'empire romain va créer un vide du pouvoir et de la puissance militaire dans les pays et provinces d'Europe dont les légions romaines se sont retirées. C'est ainsi qu' au 5e siècle, les Francs, après avoir combattu avec succès les Wisigoths, Burgondes et Ostrogoths puis les Alamans, mettent à profit cette opportunité pour créer leur propre empire. Le roi Clovis se convertit au christianisme avec plusieurs milliers de ses soldats. La France se couvre de fortifications et de chateaux forts, modifiant considérablement l' art de la guerre qui va devenir davantage statique.
Le Moyen-Age, période de mille ans
La France entre alors dans ce que l'on appelle le Moyen-Age, période assez obscure qui va durer mille ans et prendra fin avec la Renaissance, sous l'influence culturelle de l'Italie.
A cette époque, les soldats francs disposent de moyens et d'un armement relativement peu évolués par rapport à ceux des Gaulois: ils sont toujours répartis entre trois principales composantes: l'infanterie, la cavalerie et les archers, mais lors des sièges, il est également fait appel aux talents des ingénieurs pour installer et servir les catapultes, béliers et autres moyens de pénétration de vive force dans les places ennemies. Les fantassins ont une épée, un bouclier et une francisque, hache à double tranchant, qui est souvent utilisée comme arme de jet projetée sur les premiers rangs ennemis au moment même de l'assaut. Les cavaliers sont dotés d'une lance à harpon (angon).
Au début du 8 siècle, sous le règne de Charles Martel, les équipements individuels des combattants comportent des cuirasses souples, de grands boucliers et des casques. Il en va de même au cours des siècles suivants: du 9e au 13e siècle, les soldats utilisent des armes et des protections qui ont peu progressé; les soldats continuent à se battre au corps à corps ou avec des armes de jet, et "l'artillerie" se limite toujours à des catapultes bénéficiant de quelques perfectionnements techniques. Les vrais seigneurs des champs de bataille, et parfois des champs clos, sont les chevaliers bardés de fer, qui après avoir mis à mal la piétaille adverse, décident noblement du sort de la rencontre, en se mesurant entre eux, avec panache.
Dans les combats opposant à cette époque les armées françaises aux Anglais, ceux ci ont souvent le dessus en raison, principalement, de la témérité indisciplinée des chevaliers français qui fonçent sus à l'ennemi sans se soucier de stratégie, et également, grâce à un emploi terriblement efficace des archers par le commandement anglais.
Ceux ci parviennent à décocher jusqu'à 6 traits par minute et par tireur sur les forces adverses, atteignant indistinctement hommes et chevaux, tandis que les Français en sont encore à utiliser l' anachronique arbalète.
La bataille de Crécy en est un malheureux exemple.
Jeanne d'Arc blessée
Ecole Française -
Musée du Louvre Paris
Le centre de l'époque médiévale est marqué par un effritement de l'autorité d' Etat, qui est aux mains de la noblesse militaire propriétaire de la terre, et par la dépendance des serfs et vilains qui constituent la population paysanne. La pensée religieuse est autoritairement régentée par l' Eglise, et les comportements impies ou hérétiques, réprimés parfois de manière impitoyable et cruelle aux fins d'exorcisme.
La poudre et les armes à feu révolutionnent l'art de la guerre
Il faut attendre le début du 14e siècle et la poudre noire, pour voir apparaître les premières armes à feu rudimentaires, qui peu à peu révolutionnent l'art de la guerre.
Les premières formations d'artillerie sont dotées de bouches à feu, appelées bombardes, mortiers, couleuvrines, canons...
Les projectiles sont d'abord des pierres taillées en boules, puis des boulets de fer, et enfin des projectiles explosifs, de forme sphérique.
Les armes portatives vont elles aussi, évoluer avec les nouvelles techniques. L'arc et l'arbalète disparaissent, supplantés par des armes d'épaule: arquebuses, mousquets et fusils, que l'on va prolonger d'une baïonnette. A la ceinture du combattant, l'épée et le sabre subsistent , parfois complétés par un pistolet.
De la fin du Moyen-Age, aux armées modernes
L'organisation militaire et ses structures vont en être bouleversées, et les formations d'infanterie, compagnies, bataillons et régiments vont devoir s' adapter aux techniques de combat nouvelles qui marquent elles aussi, la fin du Moyen-Age, et ouvrent l'ère des armées modernes.