Les Combattants de
1914-1918, puis ceux de 1939-1945, sans oublier les Forces
Françaises
Libres et ceux de la Résistance, ont été généralement
honorés pour leurs faits d'armes, comme ils le méritaient
: il avaient défendu ou libéré, par les
armes, le territoire national dont l'intégrité était
menacée par une invasion étrangère. Aussi,
le pays leur en éprouva-t-il aussitôt une reconnaissance
unanime et sans arrière-pensée.
En revanche, les conflits qui par la suite, se sont déroulés
hors métropole, ont pris pour des raisons orchestrées
par certains partis politiques, un caractère colonial,
comme la guerre d'Indochine et la guerre d'Algérie et
ont été ressentis, par une partie de l'opinion,
comme des guerres inutiles.
La métropole se sentit moins
concernée par
ces conflits extérieurs, qui soulevaient diverses
interrogations sur le plan moral. Certains esprits allaient
jusqu’à considérer qu’avoir combattu
en Indochine ou en Algérie était moins glorieux
que d'avoir défendu le sol national. Il advint ainsi
que nombre de combattants rendus à la vie civile,
se détachèrent de l’armée et des
valeurs qu’elle représentait.
Et pourtant : Nul n’a choisi sa génération, son âge
et son combat. Les volontaires ont choisi de servir leur
pays chaque fois que la France a fait appel à eux.
Beaucoup d’entre eux sont ainsi morts pour elle ; ils
sont égaux dans leur sacrifice.
Distinctions et avantages...
La République
française a décidé, à l’issue
de tous les conflits où a été engagée
son Armée, de rendre au monde combattant l’hommage
qui lui était dû, en adoptant à son égard
les principes de réparation, de reconnaissance et
de solidarité.
Comme la société, le monde combattant a connu
des transformations profondes ; les préoccupations financières
et quantitatives se sont effacées au profit d’une
attente qualitative. Les actions de mémoire, de témoignage
et de défense des valeurs fondamentales ont repris aujourd’hui
une place primordiale.
Mais des guerres lointaines, qui sentaient
le soufre tout autant que la poudre, il subsiste une situation
particulière
:
Certains 'anciens combattants se tiennent à l'écart
des associations et de tout ce qui peut leur rappeler les "évènements".
Ils ont parfois mauvaise conscience de s'être trouvés
en position d'occupants dans des pays qui n’étaient
plus les leurs, se demandant encore ce qu'ils étaient
allés y faire.
Il en résulte que certains d'entre eux, qui pourraient
obtenir diverses distinctions et même quelques avantages
modestes, ne font point valoir leurs droits.
Il n'est donc pas inutile de leur apporter,
comme à tous
les combattants, quelques informations pratiques, sur les
titres, décorations, pensions et retraites, auxquels
ils peuvent prétendre, le cas échéant
: ce n'est que justice à leur rendre.
Sur l'usage du drapeau
Sur l'usage du drapeau ainsi que le cérémonial à respecter lors des enterrements non officiels
Suivant les termes d'une réponse à un parlementaire par le ministre délégué aux Anciens Combattants, relative aux conditions dans lesquelles le drapeau tricolore peut recouvrir le cercueil lors de funérailles, il a été indiqué que : "Les anciens combattants titulaires de la carte du combattant, de la carte du combattant volontaire de la Résistance ou du titre de reconnaissance de la Nation, ainsi que les réfractaires au service du travail obligatoire ayant obtenu la médaille commémorative française de la guerre 1939-1945, et les civils, fonctionnaires de la police nationale et sapeurs-pompiers, tués dans l'accomplissement de leur devoir et au cours de circonstances exceptionnelles, peuvent bénéficier du privilège de voir leur cercueil recouvert d'un drap tricolore. Ce privilège est subordonné à la demande des familles ou d'une section locale d'une association d'anciens combattants auprès du service des pompes funèbres et sur présentation du titre justifiant de celui-ci."
(réf. : JO de l'Assemblée nationale du 27/06/2006, page 6799)