Les chasseurs à cheval sont à l’origine,
au 18e siècle, de petites troupes irrégulières
mixtes, composées de fantassins, de cavaliers et même
de quelques artilleurs.
Ces unités étaient chargées de collecter
des renseignements, d’agir sur les arrières
de l’ennemi, de tendre des embuscades, de créer
l’insécurité, en bref, ils étaient
les précurseurs des corps francs et des commandos.
Au
début du 19e siècle, organisés
en régiments de cavalerie légère,
les chasseurs à cheval sont de toutes les campagnes
napoléoniennes.
Ce sont des volontaires, au fier caractère, qui
n’est
pas sans rappeler celui des hussards et qui se taillent
une double réputation de soldats aventuriers courageux
jusqu’à la témérité,
et de coureurs de jupons, prompts dans toutes les situations à sortir
l’arme du fourreau.
Napoléon leur rendra un hommage permanent en adoptant
pour tenue de campagne personnelle, celle de colonel de chasseurs à cheval.
Au
20e siècle, avec l’emploi des armes et
des engins modernes, comme les chars et les avions, puis
les missiles, le rôle des différentes composantes
des armées a été bouleversé.
Dans
l’infanterie, il existe toujours des chasseurs
portés, auxquels sont venues s’ajouter des
unités
spécialisées de chasseurs alpins et de chasseurs
parachutistes ; en ce qui concerne l’Arme
blindée Cavalerie, celle-ci peut s’enorgueillir
de compter dans ses rangs les fameux chasseurs
d’Afrique,
dont le 1er régiment avait été créé en
1832, lors de la conquête de l’Algérie.
Les chasseurs d’Afrique ont combattu dans le monde
entier au service de la France et se sont également
illustrés durant les deux guerres mondiales ainsi
qu’en Algérie.
L'épopée qui s'est déroulée en septembre 1918, dans les Balkans, avec les 1er et 4e régiments de Chasseurs d'Afrique associés au régiment de marche de Spahis marocains, est encore vivante dans la mémoire de la Cavalerie française. La prise d'Uskub, aujourd'hui Skopje, le 29 septembre 1918, marquera, avec la rupture du front germano-bulgare, le point culminant de cette campagne qui, aux ordres du général Franchet d'Esperey, se poursuivra victorieusement jusqu'au Danube.
Quant aux Chasseurs à cheval, après s'être illustrés dans la guerre d'Indochine (le 1er Chasseurs à cheval fut le régiment emblématique de l'Arme Blindée Cavalerie au Tonkin et formera l'escadron de chars M 24 de Dien Bien Phu) ainsi que pendant la guerre d'Algérie( cinq régiments), ils perdurent à Verdun où le regroupement des 1er et 2e Chasseurs à cheval forme un RC 80, impressionnante force blindée de 80 chars Leclerc modernes et performants.
Il faut noter qu’après avoir été dissous à l’issue
de la guerre d’Algérie, le 1er Régiment
de Chasseurs d’Afrique a été recréé en
1998 à Canjuers, dans le Var.