Depuis bien des siècles, dans l’art de la guerre,
la stratégie de défense et d’attaque
des places fortes nécessite que l’on fasse appel à des
ingénieurs, aussi bien pour étudier et édifier
les fortifications, que pour enlever celles-ci.
Ceci était déjà vrai à l’époque
des guerres gallo-romaines comme au moyen âge où on élevait
des palissades et des remparts pour défendre les cités.
Mais d’autre part, on s’ingéniait à les
détruire, au moyen de machines de guerre diverses,
telles que les béliers pour enfoncer les portes, les
tours mobiles, les rampes et les terrasses pour franchir
les remparts, les balistes et les catapultes pour lancer
de lourds projectiles.
C’est durant le règne de Louis XIV que Vauban,
ingénieur du roi et homme de guerre, crée en
1692, au sein de l’artillerie, un premier corps spécialisé constitué de
sapeurs et de mineurs.
Sebastien Le Prestre
de Vauban
On disait de lui :
Ville défendue par Vauban, ville imprenable.
Ville assiégée par Vauban, ville prise.
Vauban construit alors près de 300 places fortes
en employant la technique des fortifications bastionnées.
Le Corps Royal du Génie, qui voit le jour en 1758,
compte plus de 400 ingénieurs.
Au début du 19 e siècle, une nouvelle structure
est donnée au Génie : il devient non seulement
un service, mais aussi une arme. Outre sa mission concernant
les places fortes, il est chargé d’ouvrir les
routes des armées, de collaborer avec les diverses
unités en mouvement pour dresser leurs défenses
provisoires, et même pour participer à l’élaboration
des plans de campagne. Durant le 1 er Empire, les sapeurs
du Génie se font connaître par de nombreux faits
d’armes, en Prusse, en Espagne, et en Russie où plusieurs
centaines d’entre eux se sacrifient au passage de la
Beresina.
Le Génie s’illustrera encore au milieu du 19
e siècle durant la guerre de Crimée, en 1914-1918
avec la guerre des mines, ainsi que durant les conflits d’Indochine
et d’Algérie.
L’arme du Génie s’est adaptée
aux formes de combat modernes : elle comprend des unités
chargées des travaux, qui assurent la gestion du patrimoine
immobilier des armées de terre et de l’air et
aussi des unités de combat dotées de matériels
et engins spécifiques.
Le 25e régiment du génie de l'air - Tracteurs portant des bétonnières
Devise:"Entreprendre pour aboutir" - 14 juillet 2007 -
Champs Elysées - Paris -
Collection PC FNCV
Les unités du Génie comptent une dizaine de
régiments, dont un régiment parachutiste, le
17 e RGP, stationné à Montauban ; certaines
unités se sont particulièrement distinguées
dans le cadre des Opérations Extérieures
, notamment
lorsqu’il s’est agi d’effectuer les périlleuses
missions de déminage et de secourir les populations
civiles exposées aux mines, munitions et explosifs
abandonnés au cours des conflits ainsi qu’aux
actes de terrorisme.
Engins de terrassement polyvalents du 6e Régiment du Génie
Devise: "Ouvrir la route" - 14 juillet 2007 -
Champs Elysées - Paris -
Collection PC FNCV
Les ingénieurs du Génie sont formés à l’ESGM de Versailles et il existe une école d’application (ESAG) à Angers. Le 1 er Régiment du Génie ne compte pas moins de cinquante citations à l’ordre de l’armée sur son drapeau.
Vous trouverez ici des photos transmises
par nos adhérents...
Ecole d'application du Génie Militaire.Quartier EBLE à Angers.
La promotion "Capitaine Poisson" (avril 1992)
reçoit
ses épaulettes.
Source : sous lieutenant Ludovic Cerutti.
Prise d'armes au 17e RGP - source: s/lt Ludovic Cerutti
17e rgt du Génie parachutiste.
La 11e compagnie défile dans les rues de Montauban.
Source : sous lieutenant Ludovic Cerutti
Un peloton du 13e régiment du Génie de Valdahon a servi en Afghanistan
Au premier rang, le sapeur Malfione dépasse ses camarades d'une tête