Depuis la
disparition du pacte de Varsovie, la France ne connaît plus de menace militaire, permanente et directe, à proximité immédiate
de ses frontières.
Mais elle a dû répondre, avant sa réorganisation, à des
missions d’interventions extérieures d’une
grande diversité et particulièrement :
au TCHAD, dans le cadre d’accord d’assistance
au LIBAN, en IRAK et au CAMBODGE, dans le cadre de l’ONU.
Dès 1996, l’armée française a
entrepris sa « refondation ». La Défense
a ainsi conduit une réforme considérable, unique
dans l’administration.
Elle l’a fait aux prix de grands sacrifices et de manière
exemplaire.
Sans bouleversement, elle a poursuivi la modernisation qui
lui était imposée, et il faut reconnaître
que c’est à juste titre, par le gouvernement.
Comme le contexte des menaces change et évolue tous
les jours, la réponse de la Défense doit elle
aussi se modifier en choisissant un modèle d’armée
intégrée dans une défense européenne
crédible.
En premier lieu, les armées doivent être capables
de projeter dans des délais très courts, partout
dans le monde où la situation l’exige, une force
interarmées significative pour que son point de vue
et ses intérêts soient pris en considération.
Etre aussi capable de prendre la tête d’une coalition
avec états-majors et moyens de transmission interalliés,
projetables sur des territoires éloignés.
Dans ce but, a été conçue une articulation
souple de forces capable de donner naissance à des
unités modulables, entraînées et expérimentées.
La première étape de l’évolution
des armées s’est achevée en 2002.
La France peut agir, seule, dans le cadre d’engagements
bilatéraux en Afrique et au Proche-Orient.
Poursuivant la construction européenne, la France
est membre de l’EUROFOR dont la structure est testée
en Macédoine (opération « Concordia »).
Membre de l’Alliance atlantique et membre permanent
du Conseil de sécurité de l’ONU, la France
se soumet et intervient selon leurs décisions.
Mais, simultanément, et particulièrement depuis
la fin du vingtième siècle, de très
nombreuses crises, dont certaines de grande ampleur, ont
agité le monde. Des conflits armés sont réapparus
sur le continent européen lui-même. Nos armées
ont été fréquemment sollicitées
en Europe (ex-Yougoslavie) et dans nos zones d’intérêt.
Ces interventions dans leur diversité et leur complexité,
sont menées par la France, depuis les années
1990, sous le vocable de « MISSIONS EXTERIEURES » ou « OPEX » dans
le langage des militaires.
La Fédération Nationale des Combattants Volontaires s’est donné aujourd’hui comme but prioritaire
de demander, au Ministre de la Défense, l’attribution
de la Croix du Combattant Volontaire avec agrafe « MISSIONS
EXTERIEURES » aux militaires appelés du contingent
qui , jusqu’à la suspension du service national
et sur incitation du commandement ont fait acte de volontariat,
pour participer, au sein d’unités semi-professionnelles, à des
opérations militaires, au titre des Opérations Extérieures
.
Ce fut le cas pour tous les territoires, aujourd’hui
répertoriés, donnant droit à la carte
du combattant. Certains de ces appelés ont même
fait l’objet de citation avec attribution de la croix
de guerre TOE.