Léopold Aimé Flaba naît le 20 janvier 1925 à Uckange, en Moselle.
Au cours de la deuxième guerre mondiale, alors qu'il n'est encore qu'un jeune étudiant, il entre dans la Résistance active.
Chargé du ravitaillement des maquis de son secteur, il a l'occasion de commander une compagnie au feu et met cette responsabilité à profit pour infliger aux troupes allemandes des pertes sensibles. Après avoir suivi les cours de l'Ecole des cadres des FFI, il est, à dix-huit ans, nommé sous-lieutenant. Affecté au 4e RTM en octobre 1944, il y montrera des qualités de meneur d'hommes exceptionnel.
Après la capitulation de l'Allemagne, il se fait breveter parachutiste et part pour l'Indochine où commencent pour lui de nouvelles aventures guerrières. Chargé de stopper la progression d'une colonne ennemie, il est largué devant celle-ci avec sa section de paras laotiens. Blessé alors que debout, il dirige le tir du servant de sa pièce FM, il mènera néanmoins sa mission à bien. En juin 1947, affecté au 1er RCP, il accomplit un acte de folle bravoure en traversant à la nage une rivière pour aller chercher un de ses camarades blessé, abattant plusieurs Viets à bout portant, et retraversant la rivière en soutenant le corps de son camarade mortellement atteint. Au cours de la période qui suit, il réalise plusieurs actions le long de la frontière de Chine et reçoit une blessure par éclat de mortier. Rapatrié, et après un congé de fin de campagne, il revient en Indochine, d'abord au 1er RCP, puis au GCMA. Après cela, le capitaine Flaba se voit confier une compagnie à la base aéroportée Nord.
Le capitaine Flaba, entouré des lieutenants
Ruiter et Tessier et de l'adjudant Lair
La guerre d'Indochine terminée, le capitaine Flaba est affecté à l'entraînement d'officiers parachutistes, avant de se rendre en Algérie le 1er janvier 1957, où il rejoint le 18e RCP à Batna dans les Aurès. A la tête de la 3e compagnie, il participe à toutes les grandes opérations de la 25e DP. Il montre à nouveau son mépris du danger en menant sa compagnie à l'assaut contre une forte bande rebelle qui est détruite.
Entre deux affectations à Strasbourg où à nouveau, il est chargé de l'instruction d'officiers parachutistes, il repart pour l'Algérie. Au sein du 9e RCP, le commandant Flaba assume les fonctions d'adjoint au chef de corps. Après cela, il prend le commandement d'un bataillon du 158e RI, puis en octobre 1970, il termine sa carrière militaire d'active au sein de la 62e compagnie divisionnaire. Il sera nommé lieutenant-colonel de réserve en 1976.
A la fin du mois de juillet 2008, au soir d'une vie faite d'actes de courage et de générosité, Aimé Flaba nous a quittés.
Commandeur de la Légion d'honneur, blessé à deux reprises, ayant reçu neuf citations dont deux à l'ordre de l'Armée, ce grand combattant volontaire était titulaire de la croix de guerre 1939-1945, de la croix de guerre des TOE, de la croix de la Valeur militaire, et de nombreuses autres décorations.
Lors de la cérémonie religieuse de ses obsèques qui s'est déroulée le 2 août 2008 en la chapelle militaire de Strasbourg, le général Barbe, chargé de son éloge funèbre, s'adressant à Madame Flaba et à ses enfants et petits enfants, a rendu hommage à cet homme au caractère bien trempé, efficace et généreux, ayant toujours eu le plus grand souci de ses subordonnés. Ses cadres officiers et sous-officiers étaient fiers de servir sous ses ordres. Ses parachutistes l'estimaient et ont été marqués à jamais de son empreinte de chef juste, attentif à la vie de ses hommes, partageant avec eux les bons et les mauvais moments.