En 1939, il a déja effectué sa préparation militaire supérieure, lorsque la guerre est déclarée. La France est occupée, mais il veut combattre et s'enfuit par l'Espagne où il est arrêté et incarcéré durant trois mois, avant d'être libéré.
Arrivé au Maroc, il y signe un engagement dans l'armée de l'Air pour la durée de la guerre. Après son instruction, il est affecté au 3éme bataillon de l'Infanterie de l'Air, qui deviendra le 3éme régiment de chasseurs parachutistes.
Il rejoint la Grande-Bretagne avec son bataillon qui est intégré à la brigade britannique du SAS, le Spécial Air Service, où il suit un entraînement commando et obtient le brevet de parachutiste N° 3046. Parachuté en France, puis en Hollande, il participe aux opérations les plus périlleuses de la Libération.
A la fin de la guerre, le sergent Roger Flamand est admis à l'Ecole Militaire Interarmes de Coëtquidan dont il sort sous-lieutenant le 25 décembre 1945 avec la promotion Victoire. Affecté à Pau, à l'Ecole des Troupes Aéroportées, il obtient le brevet de moniteur, et devient instructeur.
Il rejoint ensuite le 18e BPC, avec lequel il part pour l'Indochine, où il se comporte brillamment. Son séjour en Extrême Orient terminé, il part pour l'Algérie avec le 11éme Choc, au sein duquel il mettra en oeuvre ses connaissances des opérations de commando. De retour en France, le colonel Roger Flamand est appelé à servir dans les services spéciaux et prend sa retraite de l'armée en fin 1971...
Commence pour lui une nouvelle carrière de maire d'un village bourguignon. Il accomplit la réorganisation des associations d'anciens combattants de la région, puis, à Pau, devenu président de l'ANAMPARA, il gère le Musée National des Parachutistes tout en assurant les fonctions de président des Anciens S.A.S du Sud-ouest. Il écrit deux ouvrages sur ses aventures guerrières.
Roger Flamand est décédé le 10 janvier 2010, à l'âge de 89 ans.Les obsèques de cet homme exceptionnel ont été célébrées à Pau le 15 janvier 2010.
Grand officier de la Légion d’honneur, le colonel Flamand avait reçu 8 citations dont 3 à l'ordre de l' armée. Il était titulaire de la croix de guerre 1939-1945, de la croix de guerre des T.O.E, de la croix de la Valeur militaire, de la croix du Combattant volontaire ainsi que la médaille des évadés, la médaille de la Résistance et la croix de guerre des Pays-Bas, et de bien d'autres décorations.