Guy Garcia naît le 25 juin 1932 à Bonnat, dans la Creuse.
Il entre à l’école principale du service de santé de la marine, à Bordeaux. Le 26 novembre 1958, il est reçu docteur en médecine et choisit de servir dans les troupes de marine. En 1959, il sort major de son stage d’application à Marseille.
Il sert successivement au Laos, comme médecin-chef de la base militaire de Seno, puis au Togo, en qualité de médecin-chef des armées.
En août 1968, il est nommé médecin chef du 6e régiment parachutiste d’infanterie de marine, et part pour le Tchad. Arrivé à Fort-Lamy, il rejoint une compagnie d’intervention qu'il accompagnera dans toutes les opérations.
Toujours volontaire pour les missions opérationnelles, le médecin-chef Guy Garcia se distingue par son courage et son sang-froid, notamment le 7 septembre 1969, au cours d’un violent accrochage avec les rebelles, dans la palmeraie de N’Gourma. Sous le feu ennemi nourri qui le prend à partie, il ramène sur ses épaules un blessé dans les lignes françaises. Durant toute la nuit qui suit, il continue d'administrer ses soins à trois blessés graves afin de les maintenir en vie.
Le 24 mars 1970, Guy GARCIA est engagé avec la 6e compagnie parachutiste d’infanterie de marine dans une opération à Gouro, préfecture du B.E.T. (Borkou, Ennedi, Tibesti). Au cours de cet affrontement meurtrier, il se porte sans hésitation au secours des premiers blessés avec un grand mépris du danger. Mais un tireur embusqué à proximité le prend pour cible. Guy GARCIA, atteint d'une balle à la tête, est tué sur le coup, dans sa trente-huitième année.
Titulaire de la croix de la valeur militaire avec deux citations à l'ordre de la division et à l'ordre de l'armée, le médecin de 1ème Classe Guy GARCIA était chevalier de la Légion d'Honneur. Il reçut la croix du Mérite militaire tchadien avec étoile d’argent.
Sa citation à l'ordre de l'armée porte ces mots:
"Toujours volontaire pour les missions opérationnelles, passionné de son métier, d’un rayonnement hors du commun, le Médecin de Première Classe GARCIA, alliant les plus grandes qualités militaires et humaines, a poussé jusqu’au sacrifice suprême, sa solidarité avec la Compagnie de Parachutistes, et l’accomplissement de sa tâche de Médecin Militaire" .
Les promotions 1970 des Ecoles du service de santé des armées (ESSA) de Bordeaux et de Lyon portent son nom.