Son enfance se déroule dans le calme; il suit une scolarité laïque complétée par un enseignement religieux.
A 19 ans, il effectue les stages de préparation militaire et est affecté au 27e bataillon de chasseurs alpins. Sportif, il devient champion d'aviron et de ski. Par ailleurs, il reçoit son brevet de secouriste et d'infirmier militaire. En septembre 1939, il est mobilisé comme éclaireur-skieur à la frontière italienne, avant d'être embarqué avec son bataillon à destination de Narvik en Norvège.
Après la débâcle, Pierre HENTIC qui a été démobilisé, entre dans la Résistance en janvier 1941. Il sert d'agent de liaison dans le réseau Jade-Fitzroy. En 1942, il est arrêté mais parvient à s'évader et reprend aussitôt du service. Au début de 1943, il passe en Angleterre où il reçoit une formation de chef d'opérations aériennes et maritimes. Il est alors chargé d'organiser des atterrissages clandestins d'avions sur le sol français ainsi que des exfiltrations d'agents et d'aviateurs alliés abattus. En février 1944, il est à nouveau arrêté par les Allemands, emprisonné à la prison de Fresnes, puis interné au camp de concentration de Dachau, dont il sera libéré en 1945.
Après sa libération, et compte tenu de ses états de service, Pierre HENTIC est intégré directement dans l'armée avec le grade de lieutenant d'active. Il a 28 ans. Breveté parachutiste, il part pour l'Indochine où il est affecté au 1er bataillon de choc. Lors de son premier séjour, il sert comme chef de commando, puis comme officier de renseignement. A son deuxième séjour, le capitaine Pierre HENTIC est promu responsable du Groupement de commandos mixtes aéroportés, le GCMA, qui opère sur les plateaux Hrès.
Après six années de guerre en Indochine, le capitaine HENTIC débarque en Algérie où il assume diverses fonctions notamment auprès du bachaga Boualem, le vice-président de l'Assemblée nationale, qui lui demande de prendre en mains une force supplétive de 300 harkis. A la suite de ces fonctions un peu trop proches du monde politique pour un officier de sa trempe jugé trop réaliste, le capitaine HENTIC est envoyé à la frontière tunisienne comme responsable d'un quartier, avant de retourner en métropole où il terminera sa carrière militaire comme chef de bataillon, commandant en second le 1er RCP.
Dans les années 1970, Pierre Hentic arrive à la Grande Motte, où il va exercer les fonctions de directeur du centre des sports de Font-Romeu et organiser les activités sportives de la station. Il crée le club d'aviron et instaure les fameux contrat bleus qui permettent aux petits Grands-Mottois de découvrir la voile, la rame et un ensemble de sports qui développent le corps et forment le caractère.
Pierre Hentic avait souhaité qu'à sa disparition, fut planté un arbre. En l'an 2004, la municipalité de la Grande Motte a exaucé son voeu.
Commandeur de la Légion d'honneur, titulaire de treize citations, ce grand combattant volontaire avait reçu la médaille de la Résistance, la croix de guerre 1939-1945, la croix de guerre des T.O.E., la croix de la valeur militaire et de nombreuses autres décorations. PC