Roger Hourdin naît le 8 août 1922 à Saint-Pierre-sur-Dives en Normandie.
En juin 1940, le jeune Roger, suivant les traces de son père, devient cheminot. En octobre 1941 dans la France occupée, il refuse la défaite et entre dans la Résistance, où il est chargé de distribuer des tracts. Identifié et recherché par la Gestapo, il parvient à franchir la frontière pyrénéenne, et par l'Espagne, rejoindre en Avril 1943 la capitale britannique.
Volontaire pour servir dans les Forces Françaises Libres, il est affecté à la 2e compagnie d'infanterie de l'air de Camberley, et, après avoir suivi une formation commando, il est breveté parachutiste SAS. Dans la nuit du 9 au 10 juin 1944, il saute avec son stick en Bretagne et participe à la libération de la région de Gourin dans le Morbihan en encadrant des maquisards des Forces Françaises de l'Intérieur. Au début du mois d'Avril 1945, il est parachuté en Hollande, dans le cadre de l'Opération Amherst, l'une plus grandes opérations aéroportées de la seconde guerre mondiale.
Les deux régiment SAS de la France Libre sont désignés pour combattre les troupes allemandes qui opposent une résistance farouche, et bloquent l'avancée alliée. Les parachutistes français réussiront leur mission et permettront ainsi aux blindés canadiens de reprendre leur progression interrompue. Les SAS français déplorent 33 tués et 70 blessés au cours de cette périlleuse opération.
La guerre terminée, Roger Hourdin reprend la vie civile en exerçant une activité de dessinateur industriel, avant de faire valoir ses droits à une retraite bien méritée. Il est décédé le 31 juillet 2011 à l'âge de 88 ans en région parisienne et un éloge lui a été rendu au cimetière de Marly le Roi, dans les Yvelines, où il repose.
Ce grand combattant volontaire, qui avait reçu plusieurs citations, était chevalier de la Légion d'honneur, titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de guerre 1939/1945, de la Médaille des Evadés, et de plusieurs autres décorations.