Durant la deuxième guerre mondiale en 1944, âgé de vingt ans, il rejoint les Forces françaises de l’intérieur, avant d’être incorporé au 71 e régiment d’infanterie, où il est nommé sergent. Pendant la campagne de France, ses qualités de combattant, au cours de plusieurs engagements contre les troupes allemandes, lui valent une citation ainsi que la croix de guerre.
Le sous-officier Martin, envoyé à l’ Ecole militaire interarmes, est promu sous-lieutenant en 1945 ; deux ans plus tard, il est affecté à la Légion étrangère, à Sidi Bel Abbès, en Algérie, avant de partir en Indochine, pour un premier séjour avec la 13 e DBLE. Lors des combats de To Hap, en Cochinchine, il est cité à l’ordre de l’armée et reçoit la croix de guerre des TOE.
Après un épisode en Algérie, au sein du 3 e bataillon étranger de parachutistes, il revient en Indochine en 1953. Commandant une compagnie du 1 er BEP avec le grade de lieutenant, il est plusieurs fois blessé au cours des engagements de Ha Dong, Hung Yen et Ban Lun. Parachuté le 21 novembre 1953 à Dien Bien Phu, il participe aux combats extrêmement meurtriers qui s’y déroulent à la tête de son unité. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en janvier 1954. Nommé capitaine en avril, il est fait prisonnier quelques jours plus tard par le Viet-Minh. Il est élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur durant sa captivité et est libéré en août de la même année.
De retour en Algérie, l’unité du capitaine Martin va mener la vie dure aux combattants de l’ALN, dans les Aurès Nementcha et dans l’Algérois, mettant plusieurs formations ennemies hors de combat.
A l’automne 1956, dans le cadre de la force Alpha, il fait partie de l’expédition de Suez où il se distingue à nouveau. Trois mois plus tard, de retour en Algérie, il exerce son commandement au sein du 1 er REP, s’illustrant par de brillants faits d’armes dans les djebels contre les unités rebelles. Il est alors promu chef de bataillon, reçoit la croix de la valeur militaire, et est élevé au rang de commandeur de la Légion d’honneur.
De retour en Europe, après un séjour en Allemagne, puis au 126 e RI de Brive la Gaillarde, affecté par les séquelles de ses blessures, il quitte l’armée en janvier 1963. Au cours de sa vie civile qui suivra, il occupera successivement des fonctions de cadre et de conseiller technique au Vietnam, au Yémen, et au Congo. Il terminera sa carrière au Gabon comme conseiller du président de la république Omar Bongo, en 1990.
Au cours de ses 18 années de service, dont 12 au sein de la Légion étrangère, le combattant volontaire Louis Martin a obtenu tous ses galons au feu. Il a été blessé à cinq reprises et cité quatorze fois à l’ordre de l’armée.
Titulaire des plus hautes décorations militaires, il a reçu le cordon de grand officier de la Légion d’honneur en l’an 2005.
Le commandant Louis Martin est décédé à Nice, le 19 septembre 2005, à l'âge de 81 ans.