Vingt ans plus tard, il entre à l’Ecole militaire spéciale de Saint-Cyr, et est ensuite affecté au 144 e R.I. ; il est nommé sous-lieutenant en 1926.
Dix ans après, il est breveté de l’Ecole supérieure de guerre et est promu capitaine, avant d’être affecté à Prague afin d’enseigner à l’Ecole supérieure de guerre tchécoslovaque.
En 1938, il est placé à la tête du Bureau des renseignements, puis affecté à l’Etat-major de la XVe région militaire, à Lyon, où il crée un centre important de contre-espionnage sous les ordres du lieutenant-colonel Schlesser.
En janvier 1940, il va rejoindre ce dernier à Paris, ce qui lui permettra le moment venu, de mettre à l’abri d’importantes archives.
La France vaincue, il est chargé du commandement de la 5 e compagnie du 18 e R.I. à Pau. Après avoir accepté d’organiser la mobilisation secrète, il est envoyé en octobre 1942 à l’Etat-major de la 5 e division à Toulouse.
En novembre 1942, l’armée d’armistice est dissoute et les troupes allemandes envahissent la zone libre.; promu commandant peu auparavant, Pommiès va garder dans une vie désormais apparemment civile, tous ses contacts militaires.
Le corps franc "Pommiès"
Dans le cadre de l’Organisation de Résistance de l’Armée (O.R.A.), il constitue clandestinement le corps franc « P ».
Durant deux années, il mène une lutte acharnée contre l’occupant. A partir du 6 juin 1944, les maquisards sortent de l’ombre et livrent une guérilla intensive aux Allemands, s’emparant de plusieurs villes du Sud-Ouest. C’est ainsi que les hommes du C.F.P. vont livrer 9 combats importants, effectuer 102 harcèlements et attaques, et subir 20 encerclements de leurs maquis.
Mais les volontaires du corps franc, entraînés, disciplinés, et n’opérant que par petits détachements, échappent presque toujours à l ennemi, limitant ainsi leurs pertes.
Devenus soldats de l’armée régulière, les volontaires du corps franc Pommiès reprennent le drapeau du régiment de Bayonne, le 49 e R.I., et continuent en menant d’intenses combats, leur avance courageuse, jusqu’à la victoire finale en Allemagne, le 8 mai 1945.
Le prix qu’ils ont payé est très lourd : plus de 3.000 blessés, 156 déportés, 575 morts et disparus, dont 260 dans la Résistance.
Le 7 septembre 1945, André Pommiès termine cette glorieuse aventure en défilant victorieusement à la tête de ses hommes du C.F.P. 49e R.I. dans la capitale de l'Allemagne vaincue.
De 1946 à 1947, André Pommiès commande l’Ecole des troupes aéroportées de Pau, puis le 4 e régiment de cuirassiers. Il va ensuite comme auditeur, à l’Institut des hautes études de la Défense nationale. Puis, il assume divers commandements, dont celui de la subdivision de Pau.
De 1956 à 1958, il est en Algérie, où il reçoit la responsabilité du secteur de Tiaret. Il est ensuite adjoint au général qui commandait la 5 e D.B. en Allemagne, puis, est promu général de brigade. A sa demande, il quitte l’armée peu de temps après et s’installe à Pau avec sa famille.
André Pommiès meurt à Arbus, près de cette ville, le 16 septembre 1972.
L'état-major du corps franc Pommiès à Kurth (Haut Rhin), en fin 1944.
Le "chef" Pommiès est assis. A sa droite, son adjoint, le lt-colonel Jean-Louis de Rougemont.