Raymond Salisbury naît à Rambervillers le 18 février 1916.
En 1939, à la déclaration de guerre, il est mobilisé dans l'artillerie. Il va servir dans cette arme jusqu'au 1er octobre 1942, après quoi, il est démobilisé avec le grade de maréchal des logis.
Refusant l'Occupation, il entre dans la Résistance, mais le 31 janvier 1944, il est arrêté et interné à la prison de la Vierge à Epinal. Son frère Fernand est fusillé. Pour sa part, Raymond Salisbury est déporté vers l'Allemagne. Il connaît alors les horreurs du camp d'Oranienburg Sachsenhausen, situé à trente kilomètres au nord de Berlin, où il est soumis à d'atroces tortures. Ce camp de la mort est utilisé par Himmler et les SS afin d'expérimenter les méthodes d'extermination qui vont être ensuite appliquées à grande échelle, dans d'autres camps. Cent mille personnes périssent dans cet enfer.
Avril 1945. Les troupes hitlériennes aux abois reculent sur tous les fronts. Devant l'avancée de l' Armée rouge sur le front de l'Est, Raymond Salisbury, qui a réussi à survivre à toutes ses épreuves, est évacué et arrive dans un autre camp après une épouvantable marche de la mort de six jours au cours de laquelle périssent 27.000 prisonniers...
Le 27 avril 1945, l'Armée rouge investit les lieux. Raymond Salisbury très éprouvé physiquement et moralement, est libéré le 4 juin 1945. La guerre terminée, il trouve un emploi à la Nougaterie, une entreprise de la région d'Epinal, et assumera ensuite d'importantes fonctions dans plusieurs associations patriotiques.
Le 28 août 2006, Raymond Salisbury décède des suites d'une longue maladie.
Ce grand combattant volontaire était chevalier de la Légion d'honneur, titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec deux citations et de la Croix du combattant volontaire de la Résistance.