14 juillet 2007 - Paris
Après la revue militaire,
sur les Champs Elysées
aux côtés d'une admiratrice
le colonel de l'Ecole de St Cyr
Cette école a pour devise:
"Ils s'instruisent pour vaincre"
La tradition continue...
Collection PC FNCV
La République et l'Empire
En revenant de la revue
En 1886, Paulus, le roi du café-concert, assistant à un ballet écrit par Louis César Desormes, en retient l'air.
Il demande aussitôt à Léon Garnier et Lucien Delormel d'écrire des paroles sur cette musique très militaire et c'est ainsi que la chanson "En revenant de la Revue" est née, qui connaîtra un grand succès durant de longues années, à l'Alcazar de Paris où Paulus se produit sur scène.
A cette époque, les revues militaires sont des spectacles très appréciés par les familles qui s'y rendent dans une ambiance bon enfant. Mais il faut dire aussi que quinze ans après l'armistice de Sedan de 1871 et la perte de l'Alsace-Lorraine, la fibre patriotique, renforcée par le désir de revanche, reste forte au coeur de bien des Français...
Ainsi, sous une apparence de musique-pompier et de rengaine débonnaire, "En revenant de la Revue" est avant tout une chanson populaire à la gloire de l'armée et en particulier du général Georges Boulanger. La chanson sera successivement interprétée par plusieurs chanteurs: Paulus en 1886, Ferdinand Joseph Moncorgé (père de Jean Gabin) vers 1907, Jean Peheu en 1909, Prichicot en 1933, Bourvil en 1950, Guy Beart en 1982.
L'enregistrement proposé ici, de bonne qualité, est celui de Bourvil en 1950. Sa durée est d'un peu plus d'une minute.
Je suis l'chef d'une joyeuse famille,
Depuis longtemps j'avais fait l'projet
D'emmener ma femme, ma sœur, ma fille
Voir la revue du quatorze juillet.
Après avoir cassé la croûte,
En chœur nous nous sommes mis en route
Les femmes avaient pris le devant,
Moi j'donnais le bras à belle-maman.
Chacun devait emporter
De quoi pouvoir boulotter,
D'abord moi je portais les pruneaux,
Ma femme portait deux jambonneaux,
Ma belle-mère comme fricot,
Avait une tête de veau,
Ma fille son chocolat,
Et ma sœur deux œufs sur le plat.
Refrain 1
Gais et contents, nous marchions triomphants,
En allant à Longchamp, le cœur à l'aise,
Sans hésiter, car nous allions fêter,
Voir et complimenter l'armée française.
Bientôt de Lonchamp on foule la pelouse,
Nous commençons par nous installer,
Puis, je débouche les douze litres à douze,
Et l'on se met à saucissonner.
Tout à coup on crie vive la France,
Crédié, c'est la revue qui commence
Je grimpe sur un marronnier en fleur,
Et ma femme sur le dos d'un facteur
Ma sœur qu'aime les pompiers
Acclame ces fiers troupiers,
Ma tendre épouse bat des mains
Quand défilent les saint-cyriens,
Ma belle-mère pousse des cris,
En reluquant les spahis,
Moi, je faisais qu'admirer
Notre brave général Boulanger.
R2 - Gais et contents, nous étions triomphants,
De nous voir à Longchamp, le cœur à l'aise,
Sans hésiter, nous voulions tous fêter,
Voir et complimenter l'armée française.
En route j'invite quelques militaires
A venir se rafraîchir un brin,
Mais, à force de licher des verres,
Ma famille avait son petit grain.
Je quitte le bras de ma belle-mère,
Je prends celui d'une cantinière,
Et le soir, lorsque nous rentrons,
Nous sommes tous complètement ronds.
Ma sœur qu'était en train
Ramenait un fantassin,
Ma fille qu'avait son plumet
Sur un cuirassier s'appuyait,
Ma femme, sans façon,
Embrassait un dragon,
Ma belle-mère au petit trot,
Galopait au bras d'un turco.
R3 - Gais et contents, nous allions triomphants
En revenant de Longchamp, le cœur à l'aise,
Sans hésiter, nous venions d'acclamer,
De voir et de complimenter l'armée française.
La FNCV vous propose ici des enregistrements de chants, chansons et hymnes, paroles et musiques militaires, patriotiques, de tradition, exaltant l'action et les exploits des volontaires , qu'ils soient Européens ou Africains , de la légion , parachutistes , partisans , marins ou bidasses. Ces chants, chansons et musiques multimédia sont téléchargeables au format : mp3, midi, wmv.
Nous y avons ajouté des chansons comme Quand Madelon, La petite Tonkinoise, le chant du partisan, la Marseille, le boudin, Mon Légionnaire, Le chant des Africains, Je ne regrette rien ou Lily Marlène...