Les paroles de cette marche militaire à la gloire des tirailleurs ont été écrites par Paul Déroulède en 1872, et la musique, composée en 1875 par François Menichetti..
L'oeuvre magnifie le sacrifice des "Turcos", les fameux tirailleurs algériens, à la bataille de Woerth-Froeschwiller au début d'août 1870. Le 2ème régiment de tirailleurs algériens chargea les canons prussiens et fut presque entièrement anéanti. Mais les canons furent pris. Il ne restait plus que quatre Turcos survivants.
Au delà de cet exploit, la marche des tirailleurs rend hommage aux troupes de l'Empire colonial français, notamment aux soldats sénégalais, marocains, tunisiens, qui ont laissé leur vie sur les champs de bataille lors des deux conflits mondiaux.
Six canons balayaient la plaine
Crachant la mort sur nos lignards
"Mes enfants", dit le Capitaine
"Faites moi taire ces braillards"
Cette réplique étant très nette
Les turcos froncent les sourcils
Et puis au bout de leurs fusils
Ils ajustent leurs baïonnettes
Refrain
Les turcos, les turcos sont de bons enfants
Les turcos, les turcos sont de bons enfants
Mais il ne faut pas qu'on les gêne
Sans cela la chose est certaine
Les turcos deviennent méchants
Ça n'empêche pas le sentiments
Les turcos, les turcos sont de bons enfants
II
Les turcos sont au moins cinquante
Et ces héros sont beaux à voir
En mourant leur bouche plaisante
Les turcos sont des français noirs
Ils sautent dans l'herbe sanglante
Allah! Ils grimpent à l'assaut
Et quand ils arrivent en haut
Les turcos ne sont plus que trente
III
Alors sans tambours ni trompettes
On voit bondir nos tirailleurs
En un moment la place est nette
Il ne reste plus d'artilleurs
Et quand ils cessent de se battre
Les six canons se trouvent pris
Mais eux tous sanglants et meurtris
Les turcos ne sont plus que quatre.