Lorsque les conditions prévues
au chapitre "Le matériel" sont réunies,
le vol peut être tenté, dans la mesure où
la météo est favorable, et si le moteur veut bien
accepter de démarrer (démarreur à lanceur
et/ou électrique selon le modèle ; moteur thermique,
2 temps de 50 à 350 cm3 de cylindrée).
Installation
La voile doit être bien étalée
au sol ; le pilote se positionne, soit face à la voile,
soit dos tourné à celle-ci, le moteur vérifié
est en état de marche et a été pré-chauffé.
Gonflage
d’un coup de main habile et
en faisant si nécessaire quelques pas contre le vent,
le pilote soulève sa voile qui se gonfle par effet d’écopage.
Stabilisation
le pilote stabilise sa voile au dessus
de lui et si nécessaire, joue des jambes pour rester
sous la voile lorsque celle-ci se montre capricieuse, durant
cette phase délicate.
Gonflage
Course d'élan
La course de décollage
La longueur de la course est fonction
de la vitesse du vent, et inversement proportionnelle à
celle-ci :
Vent de zéro km/h : il est très difficile
de soulever et de gonfler sa voile lorsque l’on a
une charge de 30 à 40 kg à porter, par vent
nul.
Vent de 5 à 10 km/ h : cette plage de vent permet
de gonfler assez aisément et de décoller en
courant à environ 10-15 km/h.
Vent de 10 à 20 km/h : cette plage de vent permet
de gonfler très facilement, puis de décoller
en courant à petite vitesse, à peine quelques
pas, voire même de décoller sur place en montant
presque à la verticale, ce qui est magique.
Vent de plus de 20 km/h : il est déconseillé
de décoller avec ce type d’aéronef,
en choisir un plus adapté : ULM multi-axe, ou pendulaire.
Durant sa course, le pilote est aidé par la poussée
de l’hélice qui le propulse en avant (35 à
70 kg de poussée selon le type de moteur). Tout en
réglant le régime du moteur, le pilote utilise
ses commandes de freins pour conserver sa voile centrée
au-dessus de lui.
Cette phase est, sans doute, la plus délicate à
maîtriser pour les pilotes débutants. Pour les
confirmés, c’est un jeu d’enfant.
Le décollage
Le paramotoriste, dont la voile
reçoit un vent relatif de l’ordre de 15 km/h
(obtenu grâce au vent météo qui arrive
de face, en y ajoutant l’effet de sa propre course),
est arrivé en situation de décoller.
Il appuie à fond sur sa manette de gaz, pour obtenir
la poussée max, se penche légèrement
en arrière pour donner à l’hélice
une composante de poussée verticale soulageant son
propre poids, et, simultanément, descend les deux commandes
afin d’abaisser le bord de fuite de l’aile.
Et hop ! Je décolle...
Et hop, le décollage se produit, l’aéronef
entre dans la 3e dimension (coordonnées x, y et z pour
les matheux) et c’est le bonheur.
Le vol
Assis dans un confortable petit fauteuil,
le pilote oublie instantanément ses soucis et tracas
quotidiens (le tiers provisionnel imminent, le fiston qui vient
de louper son bac, son épouse qui vient d’adhérer
au M.L.F.), tout, il oublie tout.
Il peut survoler la planète, soit au gré de son
envie du moment, soit selon un plan de vol pré-établi,
mais toujours en respectant scrupuleusement l’environnement,
les contraintes réglementaires, et en restant attentif
aux autres bolides aériens.
Une fugue, sous un mouchoir volant (en english : flying handkerchief)
se déroule à la vitesse paisible et relative,
de 30 à 40 km/h.
Au dessus des nuages
Le corps du pilote étant
généreusement offert au vent relatif, il est
vêtu assez douillettement, car la température
décroît de 0,6 à 0,7 degrés centigrades
pour chaque centaine de mètres d’altitude supplémentaire.
Le taux de montée en atmosphère stable est
de 1 à 2 mètres/seconde, et beaucoup plus, lorsque
l’on exploite finement les ascendances thermiques.
Le vol en palier est obtenu, tout simplement, en surveillant
son vario, et en réglant la puissance des gaz avec
la manette.
Pour tourner à droite, on baisse la commande de
frein de droite (tout en relâchant celle de gauche)
et vice-versa.
Pour accélérer, on remonte les deux commandes
et pour freiner, on les abaisse jusqu’à la
limite conseillée, ce qui évite les risques
de décrochage.
Piloter un paramoteur est aisé : la partie la plus
ardue de la formation d’un pilote est celle de l’acquisition
des connaissances théoriques (réglementations,
mécanique, technique de vol, aérologie…)
ainsi que la gestuelle de décollage et les réflexes
de sécurité.
Atterrissage ...
L'atterrissage
Enfin, se fait face au vent, comme
pour un avion.
Les paramotoristes débutants coupent obligatoirement
leur moteur avant l’atterrissage et terminent leur vol
en plané, comme en parapente.
Parvenu en phase finale, on relève les mains de façon
à avoir, d’abord, une vitesse max (environ 40 km/h
par rapport au vent relatif) puis à l’approche
immédiate du sol, on freine de manière mesurée
ce qui permet d’obtenir une légère ressource
qui arrondit l’angle vertical de la trajectoire, et réduit
la vitesse horizontale.
L’atterro réussi est d’une extrême
douceur ; la prise de sol se fait, jambes légèrement
fléchies, articulations déverrouillées.