Canon allemand PAK 40
pris sur le port de Toulon
par le 1er Bataillon de Choc
Diplôme d'honneur
de la ville de Cavalaire
- 40ème anniversaire du débarquement de Provence
Le 60ème anniversaire du
débarquement de Provence
N° 422
Seconde
Guerre Mondiale: 1939-1945
Le
Débarquement de Provence
15 aout 1944
A la mi-août 1944, un peu plus de deux
mois après la mise en œuvre de l’opération
Overlord, les troupes alliées se battent toujours
en Normandie contre l’armée allemande, tandis
que dans la capitale occupée depuis quatre longues
années, l’espoir renaît.
Le Haut Commandement allié a décidé d’ouvrir
un second front au sud du territoire français afin
de diviser les forces allemandes et à cet effet, les
côtes de Provence ont été choisies, dans
le secteur qui va du Lavandou à Saint Raphaël,
soit une longueur équivalente à celle choisie
pour la tête de pont de Normandie, si l’on tient
compte du découpage du littoral varois.
La 1ere Armée française, forte de sept divisions,
et qui compte dans ses rangs 260.000 combattants engagés
dans cette vaste opération, est commandée par
le général de Lattre de Tassigny, tandis que
la 7e Armée américaine qui complète
les effectifs, est aux ordres du général Patch.
Au total, ce sont près de 400.000 hommes qui sont
lancés dans l’aventure, parachutés, transportés,
aérotransportés ou amenés par de nombreux
avions et deux milliers de navires.
C’est dans la nuit du 14 au 15 août que les
actions commencent sur le sol de France, avec le largage
dans la vallée de l’Argens, entre le Muy et
Fréjus, au sud-est de Draguignan, de plus de 5.000
parachutistes qui sont accueillis et aussitôt appuyés
par les F.F.I. (Forces Françaises de l’Intérieur),
qui ont été prévenues par la radio britannique.
Au Lavandou, au cap Nègre et aux îles du Levant,
les commandos français et les rangers américains
s’infiltrent et conquièrent plusieurs positions
stratégiques.
Au matin, après une intense préparation d’artillerie
et un bombardement aérien sur les batteries allemandes,
trois divisions U.S. sont débarquées sur les
plages varoises, dans le secteur qui s’étend
de Cavalaire à St Raphaël ; le lendemain,
c’est la mise en œuvre des troupes françaises
qui ont pour mission de libérer Toulon et Marseille.
Libération
de Toulon, Marseille, Aubagne...
A Toulon, les volontaires français combattent de
manière exemplaire : au prix de lourdes pertes,
les troupes de choc et commandos réduisent une à une
les redoutables batteries ennemies sur les hauteurs qui dominent
la ville, notamment au Mont Faron et au Mont Caume. Le 20
août, les troupes coloniales pénètrent
dans la ville et libèrent celle-ci le 27, après
une semaine de durs combats, faisant 17.000 prisonniers allemands.
Libération de Marseille - Un char Sherman du 2e Cuirassiers,
régiment blindé de la 3e Division d'Infanterie Algérienne,
posté devant le Palais Longchamp - Source ECPAD
Le 23 août, dans Marseille qui s’est insurgée,
la Résistance fait sa jonction avec la division d’infanterie
du général de Monsabert ; les fantassins,
tirailleurs, cuirassiers et F.F.I. livrent de durs combats
aux troupes allemandes, en particulier autour de Notre Dame
de la Garde. Le 28 août, la reddition de 37.000 soldats
allemands est obtenue ; la ville d’Aubagne tombe à son
tour, conquise par les troupes marocaines.
L’opération
Anvil-Dragoon se termine.
Elle a illustré le courage et l’extrême
ardeur des combattants volontaires de la 1ère Armée
française qui livrent bataille pour libérer
le sol de la patrie. Plusieurs semaines ont été gagnées
sur les prévisions de l’état-major et
celles-ci seront mises à profit pour engager la poursuite
des unités ennemies qui refluent en direction du nord.