Un volontaire de la Résistance
-
libération de Paris août 1944 -
Gouache de René Gaillard
Un moment de pur bonheur,
la 2e DB est arrivée...
La foule en liesse,
massée sur les trottoirs
de
la rue de Rivoli,
salue l'équipage d'un half-track
25 août 44,
le Général De Gaulle
défile sous
l'Arc de Triomphe
La
2ème Guerre Mondiale : 1939-1945
La
libération de Paris
25 août 1944 :
La Libération de Paris
Au début du mois d’août
1944, les forces alliées qui ont débarqué le
6 juin, combattent depuis plus de deux mois en Normandie,
contre les troupes allemandes qui s’accrochent au terrain.
Le 15 août, c’est le débarquement de
Provence, réalisé par une armée franco-américaine
forte de près de 400.000 hommes, qui avance inexorablement
vers Toulon et Marseille.
Deux fronts ayant été ainsi ouverts en France,
les troupes blindées allemandes se trouvent dispersées.
La population reprend espoir et comprend que l’occupation
honnie, qu’elle subit depuis quatre longues années,
va bientôt cesser.
Drapeaux
français sur les bâtiments
publics
Les Français, et particulièrement
les Parisiens qui ont vécu dans l’humiliation
et la rage cette sombre période, sont impatients ;
ils veulent participer à la libération de leur
sol aussi, le 18 août, les Forces Françaises
de l’Intérieur appellent à la révolte.
Des drapeaux français sont hissés sur les
bâtiments publics. La police se met en grève ;
certaines mairies sont occupées par la Résistance,
de même que plusieurs commissariats de police. Des
escarmouches se produisent avec les troupes allemandes.
Le Führer Adolf Hitler, informé de ces faits,
donne aussitôt l’ordre au général
von Scholtitz, commandant du Gross Paris, de détruire
et brûler la capitale française.
Les forces alliées les plus proches, seules capables
d’affronter les 20.000 soldats, les 80 blindés
et les 60 canons allemands présents dans la capitale,
sont encore à 200 kilomètres : la libération
de Paris n’entre pas dans les priorités du Haut
Commandement allié.
Les Parisiens, peu armés et mal équipés,
se sont soulevés trop tôt et leur impatience
légitime mais irraisonnée, risque de faire
connaître à la capitale le sort funeste qu’au
même moment, connaît l’insurrection de
Varsovie, non secourue par l’Armée rouge qui
campe pourtant à ses portes, ce qui se traduira par
la destruction de l’héroïque capitale polonaise.
Leclerc fonce sur Paris
Mais deux éléments
vont éviter à Paris de devenir un monceau de
ruines comme l’a ordonné le Führer :
d’une part, l’initiative prise par le général
Leclerc d’envoyer d’Argentan sur Paris, à marche
forcée, un élément blindé léger
de sa division, décision contraire aux instructions
qu’il a reçues de la 3eme armée américaine à laquelle
il est rattaché, et d’autre part,
l'action personnelle du Consul de Suède auprès du général
von Scholtitz lequel, désobéissant
aux ordres réitérés du Führer,
décide d’épargner la capitale française.
La journée du 23 août 1944 voit la Division
Leclerc, qui a enfin reçu l’ordre du général
Bradley de foncer sur Paris, s’ébranler dans
l’enthousiasme afin de parcourir les 200 kilomètres
qui la séparent de la capitale. La rapidité d’action
prime sur toute autre considération de stratégie
ou de prudence.
Leclerc à Paris
Le 23 août à 13h00, Leclerc est déjà à Rambouillet.
Le 24 à 14h00, la vallée de la Bièvre
est atteinte. A 19h00, Fresnes et la Croix de Berny, puis à 21h30
le pont de Sèvres à Boulogne, sont successivement
franchis.
Cette progression est ponctuée d’accrochages
parfois très violents avec les Allemands postés
en embuscade.
Enfin, à 20h45, le détachement du capitaine
Dronne entre dans Paris par la porte d’Italie, puis,
empruntant le pont d’Austerlitz et les quais de la
Seine, se dirige vers l’hôtel de ville où il
arrive à 21h00.
Les combats qui se sont engagés en divers points,
voient la résistance des troupes allemandes faiblir
assez rapidement. Partout, l’allégresse remplace
l’angoisse des jours passés. Les soldats qui
apportent la liberté au peuple de Paris vivent là des
moments inoubliables.
Paris libéré !
L’acte de reddition est
signé le 25 août 1944 à 16h15 à la
gare Montparnasse par le général von Scholtitz,
en présence du général Leclerc, de Jacques
Chaban Delmas, de Rol Tanguy et du colonel Billotte.
Mais des combats sporadiques se poursuivront encore durant
trois jours.
La libération de Paris a coûté la vie à plus
de 1000 Français civils et militaires, soldats et
résistants ; près de 8000 ont été blessés.
Le 26 août, c’est la descente triomphale des
Champs Elysées par le général de Gaulle
et la Division Leclerc, dans une foule en liesse.