Halte au bord du chemin
d’un char du 1er RFM
et des voltigeurs
Les chars du 1er RFM
montent vers l’Authion
La
2ème Guerre Mondiale : 1939-1945
Le 1er Régiment de Fusiliers Marins
Les combats du valeureux 1er RFM
Le 24 septembre 1943, le 1er BFM, ses effectifs gonflés à bloc par des volontaires provenant de la marine d’Afrique du Nord (en particulier, radios et mécaniciens), devient le 1er Régiment de Fusiliers Marins (1er RFM), unité blindée de reconnaissance de la 1ère DFL sous le commandement du capitaine de corvette Amyot d’Inville. Rééquipé en matériel américain, il compte 885 hommes dont 30 officiers répartis en quatre escadrons de combat commandés respectivement par Barberot, Savary, Brasseur-Kermadec, Langlois puis Cadéac d’Arbaud, et l’escadron hors rang par Sekutowitch. Après un entraînement soutenu sur les chars et autres engins américains, le régiment est, le 1er Mars 1944, consacré dans son rôle de régiment de reconnaissance de la 1ère DFL commandée par le Général Brosset.
Le 22 Avril 1944, le 1er RFM débarque à Naples au sein de la division, et s’insère dans le plan de bataille qui va, dès le 12 Mai,entreprendre de rompre le front allemand qui barre toute l’Italie au sud de Rome. Après les violents combats des fusiliers marins sur le Garigliano qui « ouvrent brillamment la marche en avant qui devait conduire la division jusqu’à Rome.. », le RFM qui est en avant-garde de la division sur trois axes, combat à Montefiascone et Radicofani. Ses pertes sont importantes : 61 morts dont lecapitaine de corvette Amyot d’Inville, et 140 blessés.
Le 16 Août 1944, sous le commandement du capitaine de corvette de Morsier, le 1er RFM débarque en Provence à Cavalaire, à la tête de la 1ère DFL. Après les combats pour la libération de Toulon et Hyères, l’unité remonte le Rhône, atteint Lyon évacuée par les troupes allemandes, puis Autun, où l’escadron Savary pénètre après un dur accrochage, au cours duquel cinq hommes sont tués et quatre, blessés. Savary fait, à ce moment, la jonction avec des unités de la 2ème DB (Leclerc) débarqués en Normandie.
Le RFM poursuit son avance en direction des Vosges. Le 27 Septembre, l’escadron de chars mène l’attaque sur Clairegoutte avant de prendre Ronchamp le 8 Octobre, puis Vescement, Rougegoutte, Romagny et Rougemont-le-Château le mois suivant. Se distinguent particulièrement dans ces opérations, l’enseigne de vaisseau Bokanowski, l’aspirant Vasseur et, aux côtés des marins, les hommes du 11ème Cuir-Vercors qui ont été placés aux ordres du 1er RFM.
Après la campagne des Vosges, la 1ère DFL est envoyée sur le front de l’Atlantique pour réduire la poche de Royan, mais elle est rappelée d’urgence sur le front de l’Est pour faire face à l’offensive allemande menée par Von Runstedt en Décembre 1944.
En Janvier 1945, les fusiliers marins se distinguent à nouveau en Alsace, à Herbsheim et Rossfeld, avant de poursuivre leur marche en avant victorieuse vers le Rhin.
Retirée du front d’Alsace, la division est affectée au détachement de l’armée des Alpes en Avril 1945, dans le massif de l’Authion où le 1er escadron "qui a éclairé, appuyé, protégé toutes les actions de l’infanterie,… " et a été un élément déterminant du succès, a perdu 5 officiers sur 6 et près de 50% des effectifs engagés.
Entre Octobre 1940 et Mai 1945, l’ensemble 1er BFM – 1er RFM a perdu 195 hommes dont 12 officiers parmi lesquels 2 de ses commandants. 200 croix de guerre, 70 médailles militaires, 32 rubans de la légion d’honneur et 31 croix de la libération ont été décernées à ses hommes. Le drapeau du 1er RFM compte, en plus des 6 citations à l’ordre de l’armée méritées en 1914-1918, 5 citations à l’ordre de l’armée obtenues pour 1939-1945 avec attribution de la croix de la libération, de la médaille de la résistance et de la croix de guerre.