Henri EUGENE est né le 11 avril 1919 à CAUNAY
(79).
Il effectue ses études secondaires, de 1930 à 1937,
au lycée Fontanes de Niort (79). De 1937 à 1939
il est en « mathématiques spéciales » au
lycée Saint-Louis à Paris.
Reçu à l’Ecole Polytechnique, il y entre
le 9 septembre 1939 à Paris. Il est affecté à l’école
du Génie de VERSAILLES le 18 septembre 1939 et nommé sous-lieutenant
le 22 mars 1940, affecté le même jour au 6ème
Génie à ANGERS.
Détaché au 11ème Génie pour
la défense de PARIS, le 18 mai 1940, il détruit
3 ponts sur la Marne, dont celui de TRILPORT, pour retarder
l’avance ennemie.
Envoyé au dépôt du 11ème Génie à ROCHEFORT-SUR-MER,
il est fait prisonnier le 23 juin, s’évade le
30 juin 1940 et rejoint le 6 août le 3ème bataillon
du Génie de l’armée d’armistice à CASTELSARRAZIN.
Rappelé à l’Ecole Polytechnique le 22
novembre 1940, il est affecté à l’Ecole
du Génie d’Avignon le 14 octobre 1941, puis
nommé lieutenant le 19 mars 1942, affecté au
7ème bataillon du Génie alpin en Avignon le
1er octobre 1942.
Démobilisé le 28 novembre 1942 après
l’occupation de la zone libre par les allemands, il
refuse un poste au ministère de l’industrie à VICHY
et devient ingénieur de fabrication aux « Schistes
bitumeux d’AUTUN » où il reste jusqu’au
30 novembre 1943.
C’est pendant cette période qu’il prend
contact avec la Résistance et participe au sabotage
des fours dont il est responsable. Risquant l’arrestation,
il rejoint les Deux-Sèvres, son département
d’origine, en décembre 1943 et prend contact
avec les FFI (AS) qui lui confient le secteur de NIORT, sous
les ordres du colonel PROUST (alias CHAUMETTE).
Il est alors recruté comme « agent P.1. » par
un responsable du réseau GALLIA (FFC).
Nommé capitaine à titre temporaire le 1er
octobre 1944, il est engagé volontaire pour la durée
de la guerre le même jour au 114ème R.I., où il
commande la 2ème compagnie du 1er bataillon. Engagé sur
le front de la poche de La Rochelle jusqu’au 1er mars
1945, date à laquelle il est grièvement blessé à SAINT-SAUVEUR-D’AUNIS,
il est fait prisonnier, puis libéré au titre
de l’échange des grands blessés.
Promu capitaine à titre définitif le 23 septembre
1945, il est placé en position de non-activité le
1er mars 1946.
Admis à faire valoir ses droits à la retraite,
il est rayé des cadres de l’armée active.
Promu au grade de chef de bataillon avec rang au 31 décembre
1955, dans le cadre des officiers de réserve, il est
nommé à l’honorariat de son grade à compter
de 1er juin 1957.
CARRIERE CIVILE
De 1946 à 1958, il est directeur technique
et commercial de la « Société des Carrières
de la Meilleraie » à POUZAUGES (Vendée).
De 1958 à 1967, il est directeur industriel de la « Société de
Matériel de Construction » à PARIS, exploitant
la plus importante carrière de gypse de France à TRILPORT
(78).
De 1967 à 1969, il est directeur du chemin de fer
et du port de la « Société des Mines
de Fer de Mauritanie » à NOUADHIBOU (ex PORT
ETIENNE).
De 1970 à 1971, directeur de l’oléoduc
de HASSI-MESSAOUD à BEJAIA (ex BOUGIE) en Algérie.
De 1971 à 1977, conseiller de direction, au titre
de la coopération, de plusieurs sociétés
nationales algériennes :
- « SONATRACH », pour l’oléoduc
Hassi-Messaoud – Bejaia ;
- « SONAREM », pour la mine de phosphate du Djebel-Onk
près de Tébessa ;
- « SONIC », pour l’usine de papier de
Souk-Ahras.
Il prend sa retraite le 1er mai 1979.
DANS LE MONDE COMBATTANT
Président de la Fédération
nationale des combattants volontaires de 1980 à 1992,
il est désormais président honoraire.
Membre de bureau national de l’U.F.A.C. de 1982 à 1988.
Administrateur de la Fédération nationale
André MAGINOT en 1983, il devient vice-président
et président de la commission des finances de 1985 à 1992.
Administrateur de l’Office national des anciens combattants
de 1983 à 2002, il est nommé membre du comité d’honneur
auprès de l’O.N.A.C. le 13 septembre 2002.
Membre de la commission nationale de la carte du combattant
depuis 1981, il devient vice-président de
cette commission.
Il est aussi membre de la commission nationale de la carte
du combattant volontaire de la Résistance depuis 1983,
en tant que représentant des F.F.I.
Le président Henri EUGENE
est officier de la Légion d’honneur, officier
de l’ordre national du Mérite, titulaire de la
croix de guerre 1939-1945 avec palme, de la croix du combattant
volontaire avec barrette « Guerre 1939-1945 » et
de la croix du combattant volontaire de la Résistance.
Il a 2 enfants, 6 petits-enfants et 4 arrières
petits-enfants.