Volontaires français des Forces Aériennes Françaises Libres
Armistice du 22 juin 1940. La France, knock out, est "au tapis pour le compte". Un gouvernement "de rencontre" prend les rênes du pays et le mène inexorablement vers une honteuse collaboration avec l'ennemi.
La quasi totalité de l’armée de l’Air se replie sur les bases d’Afrique du Nord et attend de voir les développements qui ne vont pas tarder à se manifester. Un grand nombre de pilotes, de mécaniciens et autres spécialistes aéronautiques sont déjà en Angleterre et viennent renforcer les OTU (Opération Training Units).
Le matin du 8 août 1940, à tous les aviateurs et soldats de la Royal Air Force stationnés sur le sol anglais, fut lu l’ordre du jour suivant :
« La bataille pour l’Angleterre va commencer. Les membres de la RAF doivent avoir toujours présent à l’esprit que le sort de générations est remis entre leurs mains ».
Le jour des aigles se levait...
Du côté allemand on alignait 2200 avions. Des Dornier 17 auxquels on avait fait subir de continuelles transformations qui ne furent jamais parfaitement au point, des Junker 87, des Heinkel 111 qui n’étaient pas à proprement parler des bombardiers ; plus mous que le JU88, ils pouvaient tenir l’air pendant six heures, ainsi que des Bf110, des Bf109, et des Focke Wulf 190.
Du côté anglais, on préparait des chasseurs comme le Hurricane et les célèbres Spitfire V et IX. Plus tard, le moment de la revanche sonnera et une multitude de bombardiers obscurciront le ciel pour porter le fer dans l’antre nazi.
Le 7 septembre 1940 commence la bataille de Londres, l'Opération Adler Tag, le jour de l’aigle). Les premiers bombardements diurnes ont pour objectifs les docks et les dépôts. Bientôt toute la grande courbe de la Tamise est en flammes. Mais les pertes allemandes sont telles que l'état-major allemand décide d'effectuer les nouveaux bombardements de nuit.
Jamais un si grand nombre d'hommes n'ont dû autant à un si petit nombre
A Londres, les sirènes hurlent jour et nuit. La chasse anglaise s'épuise. Toutefois les pilotes britanniques abattus peuvent être récupérés alors que les équipages allemands sont faits prisonniers quand ils en réchappent. Le 10 mai 1941 a lieu la dernière attaque sur Londres, puis les sirènes enfin se taisent; le « Blitz » est terminé. Au 1er juin 1941, l’Angleterre pleure quarante mille morts et cinquante mille blessés graves.
De juillet à octobre, 415 pilotes anglais perdront la vie dans cet affrontement décisif. Le premier ministre Winston Churchill exprimera dès le 20 août, la reconnaissance des Britanniques à leur égard :
«Jamais dans l'histoire des guerre
un si grand nombre d'hommes n'ont dû autant à un si petit nombre».