Léon RODIER naît à Saïda, dans le département d'Oran, en 1918.
Dès sa tendre enfance, il est attiré par le métier des armes. Il sera soldat. Alors que les nuages s'amoncellent sur l'Europe, il contracte un engagement au 149e RIF, unité de la Ligne Maginot, stationnée dans le nord du département de la Meuse.
En juin 1940, le régiment subit le choc des unités adverses, supérieures en nombre et en armement. La rage au coeur, il doit cesser le combat dans les environs du village de Bezonvaux. Fait prisonnier, il est envoyé en Bavière, d' où il s'évade en octobre 1941. Par la filière jurassienne, il gagne Marseille et embarque sur le dernier bateau quittant la métropole pour l'Afique du Nord.
Animé de l'ardente résolution de reprendre les armes, dès janvier 1942, il est affecté au 3e régiment de zouaves à Constantine. Dix mois plus tard, il est engagé dans les rangs de la glorieuse Armée d'Afrique laquelle, à la suite de l'Opération 'TORCH", sans beaucoup de moyens mais avec un coeur énorme et dans l'honneur, s'opposera aux forces du général allemand Von Armin, vers Medjez el Bab, dans l'attente des renforts alliés. Puis, dans le cadre de la 1e Armée, son unité participe au débarquement de Provence en Août 1944, et à la campagne, coûteuse mais victorieuse, de la Libération de la France, et à la traversée du Rhin.
Le parcours combattant de Léon Rodier va naturellement se poursuivre, d'abord en Indochine, puis en Algérie, de 1954 à 1961.
Se succéderont alors des affectations aux FFA, puis en Etat Major, à Strasbourg, Verdun, Nancy. Après avoir mis un terme en 1971, à sa carrière purement militaire, c'est précédé d'une solide réputation de patriote et de gestionnaire, que le colonel Léon Rodier prendra les commandes du Mémorial de Verdun, avec pour objectif de le faire accéder au rang indicutable de Haut-Lieu International de la mémoire 1914 - 1918, réunissant dans une même reconnaissance les combattants de Verdun, français et allemands.
Mission largement accomplie, le colonel Rodier met un terme à ses responsabilités à la tête du Mémorial de Verdun pour raisons de santé en février 1995, tout en gardant ses fonctions de maire de Fleury devant Douaumont..
Léon Rodier est décédé le 1er janvier 2008, dans sa quatre vingt dixième année. Ses obsèques ont été célébrées dans la plus stricte intimité de la famille.
Commandeur de la Légion d'honneur, sa cravate lui ayant été remise par le général Bigeard, ayant reçu de nombreuses citations, ce grand combattant volontaire était titulaire de plusieurs décorations: croix de guerre 1939 - 1945, croix de guerre TOE, croix de la valeur militaire, médaille des Evadés, croix vietnamienne de la Vaillance, croix de chevalier du Mérite vietnamien. Membre de l'académie européenne, Léon Rodier était également chevalier des Palmes académiques et titulaire de la Verdienstkreutz de 1e classe, le Mérite allemand.