Comme chacun sait, le parachutisme est une activité audacieuse, qui consiste à prendre l’air au moyen d’un aéronef, puis, lorsque celui-ci a atteint une altitude suffisante, à sauter dans le vide, en ouvrant, pour amortir sa chute, une voile dont la forme et les dimensions ont connu bien des perfectionnements tout au long de l’histoire.

A la fin du XVe siècle, Léonard de Vinci dessine un parachute ; en 1783, Sébastien Lenormand fait un saut de quelques mètres qui est ralenti par des parasols, mais c’est en 1797 que le premier saut d’aéronef est réalisé par Jacques Garnerin. Celui-ci, ayant pris place dans une nacelle équipée d’un parachute accrochée sous un ballon, s’élève à 800 mètres, au-dessus de ce que l’on appelle aujourd’hui le parc Monceau. Parvenu à cette respectable altitude, il coupe la corde reliant la nacelle au ballon et effectue sa descente.

Son invention est brevetée en 1802.

Ce n’est que peu avant la première guerre mondiale, en 1912, qu’un militaire américain, le capitaine Albert Berry, effectue le premier saut d’avion au dessus de Saint Louis.

Le C.I.P., centre d’instruction du parachutisme, naît en 1935 et les premiers brevets sont délivrés l’année suivante par le ministère de l’Air.

La guerre 1939-1945, puis celle d’Indochine, verront le parachutisme militaire prendre un essor considérable, avec de très grandes opérations aéroportées, comme celles de Normandie, d’Arnhem, de Provence ou de Dien Bien Phu, pour ne citer que les plus célèbres, au cours desquelles des parachutistes sont largués par milliers sur les zones de combat où ils se couvrent de gloire.

Le parachutisme civil va bénéficier des progrès techniques ainsi acquis au cours des années suivantes, qui voient la création de la Fédération Nationale des Parachutistes Français, et celle de plusieurs centres et clubs de parachutisme. 

Certains pionniers deviennent célèbres, tels que le mannequin de mode Colette Duval, recordwoman en 1958 de saut en altitude dans la baie de Rio de Janeiro à plus de 12.000 mètres avec ouverture à 250 mètres, l’adjudant Léo Valentin l’homme-oiseau précurseur de la combinaison ailée, ou encore, le cascadeur Gil Delamare. Plusieurs d’entre eux paieront de leur vie leur quête d’absolu.

Les parachutes hémisphériques à cheminée de type T.A.P., dont l’ouverture est assez brutale, et qui sont peu directionnels, évoluent vers des engins plus sophistiqués et manoeuvrables, comme le parachute rond à tuyères, muni de fentes orientables permettant de dévier le flux d’air, et le parachute rectangulaire de type « aile », avec une voilure double raidie par le matelas d’air interne, équipée de commandes permettant de se diriger, de freiner, et d’effectuer un atterrissage arrondi, préfigurant le parapente.

Les parachutistes sportifs de haut niveau privilégient les sauts à 4.000 mètres d’altitude, lors desquels l’ouverture commandée du parachute est précédée d’une longue chute libre à une vitesse de près de 200 kilomètres/heure, appelée vol relatif. De nombreuses figures et voltiges, rotations, saltos sont exécutées durant la descente, ainsi que des assemblages de groupes.

Les parachutistes militaires des opérations spéciales ne sont pas en reste, avec leurs commandos capables d’effectuer des sauts à 6.000 mètres, sous oxygène, suivis de longues et silencieuses dérives, les « pénétrations sous voile », en direction des objectifs qui leur ont été fixés.

De nouvelles disciplines ont été inventées : Voile-contact, Base-jump, Freestyle, Skysurf, et de nouveaux records sont sans cesse établis. Le parachutisme demeure, sans conteste, l’une des activités sportives qui offrent des sensations extrêmes, permettant de se surpasser et de réaliser le rêve que chaque homme porte en lui :

VOLER !

• Premier saut
• Stage de saut à Dubnica, Slovaquie
• Jean-Pierre, volontaire de la Résistance : Le 2ème saut de sa vie !

" Une fois que vous aurez goûté au vol, vous marcherez à jamais les yeux tournés vers le ciel, car c'est là que vous êtes allés, et c'est là que toujours vous désirerez ardemment retourner. "
Léonard De Vinci