Les sous-marins
Bouchor Joseph-Félix
Dunkerque, décembre 1916 Musée national Blérancourt
N°441
Marine
Nationale
The Navy
Les forces d'action navale
Les sous-marins anaérobies
Submarines
La France, l’Allemagne et la Suède ont ressorti le projet Walter de turbine anaérobie AIP. Le système AIP français de turbine à vapeur de type "MESMA" (Module d'Energie Autonome Sous-Marin) brûle l'éthanol et l'oxygène liquide pour faire de la vapeur, afin d’entraîner une génératrice turbo-électrique. La conception permet l'adaptation ultérieure dans des sous-marins existants en ajoutant une section supplémentaire de coque. Le coût moyen pour un nouveau sous-marin alimenté par MESMA est de l'ordre de 250 millions de dollars.
La DCNI (Direction des Constructions et Armes Navales Ingénierie) offre l'option MESMA pour ses sous-marins type Agosta. L'entreprise annonce que son option AIP augmente l’autonomie en plongée "d’un facteur de 3 à 5." La conception du système MESMA permet d'être monté en pièce rajoutée sur beaucoup de sous-marins existants, au moyen d'une section supplémentaire de coque. Le Pakistan a acheté trois sous-marins de type Agosta; le dernier construit au Pakistan sera équipé du système AIP MESMA et en toute probabilité, deviendra ainsi le premier sous-marin MESMA du monde.
Le système MESMA est extrêmement silencieux, beaucoup plus que n'importe qu’elle chaufferie nucléaire embarquée. Combiné avec un équipage performant et bien entraîné comme les français et les suédois, doté de moyens d’écoute comme les anglais et les français, et d’armes comme les anglais et les suédois - l'art égalant le système et les armes appropriées - un tel sous-marin serait capable de rivaliser avec n'importe quel nucléaire américain. Les sous-marins AIP coûtant entre 100 et 300 millions de dollars se comparent favorablement aux sous-marins nucléaires U.S. dont le prix est de 5 à 16 fois plus élevé.
Les recherches sur la propulsion et la furtivité sont lancées, et le prototype d’un moteur encore plus silencieux et puissant tourne déjà : le moteur magnétohydrodynamique. Symétriquement, il est théoriquement possible d'exploiter directement - sans pièce mobile - un mouvement de fluide pour produire de l'électricité en transformant son énergie cinétique grâce à un générateur MHD. Superphénix aurait exploité ce procédé pour alimenter des pompes.
En langage clair, il suffit d’intensifier et de recombiner l’électricité contenue dans l’eau de mer avant de la faire passer à travers un tube magnétique creux dont la température est maintenue au zéro absolu par de l’hélium liquide. Le courant électrique ainsi produit crée une force énergétique extrêmement élevée qui fait passer l’eau en la pompant à travers des propulseurs de poupe.
Les réalisations concrètes, au début du XXIe siècle, restent expérimentales ou couvertes par le secret militaire. Elles se heurtent encore à de nombreuses difficultés comme la production de forts champs magnétiques ou la maîtrise de l'électrolyse du plasma gazeux...