En 1942, lors du débarquement allié sur les côtes marocaines, les Américains utilisent le L4, un monoplan à ailes hautes, comme observateur d’artillerie. En avril 1943, le général Giraud insiste pour obtenir deux L3. Ils sont pilotés et entretenus par des équipages de l’armée de l’air; les observateurs viennent de l’armée de terre, de même que le matériel radio et les véhicules. Les règles d’emploi sont issues de l’expérience américaine : évolution à altitude minimale d’observation au dessus des groupes d’artillerie.
En 1943, lors de la campagne d’Italie, les conditions de combat entraînent une modification de la stratégie d’emploi, qui sera, dans les grandes lignes, la suivante :
évolution à faible altitude, à l'intérieur des lignes amies
moyenne altitude et franchissement des lignes ennemies possibles avec un appui aérien ou de la DCA
missions possibles par nuit claire
« piper cub » répartis en pelotons commandés par un officier d'observation, secondé par un officier observateur d'artillerie.
terrain installé à une dizaine de kilomètres des positions des batteries d'artillerie
secteur d’évolution dans la zone des positions d'artillerie, disposant d'une piste sommaire.
Durant toute la campagne de France les piper cub des 3ème DIA, 64ème RAA et 5ème DB, seront de toutes les batailles, renseignant et guidant les formations de toutes armes, réglant les tirs d’artillerie.
Fieseler Fi 156 Storch
Au début de l’année 1945, vers la fin de la deuxième guerre mondiale, le « centre des sections d’observation » prend le nom « d’école de l’aviation d’artillerie » et s’installe à Cannes Mandelieu, où seront expérimentés divers engins tels que l’autogire C30, le piper cub et le Fieseler Storch allemand. L’armée de terre passe commande de 200 Morane 500. L’armée de l’air ne l’entend pas cette oreille, et finalement l’organisation et l’emploi sont confiés à l’artillerie, tandis que les appareils et leur mise en œuvre sont du ressort de l’armée de l’air.