Le Ballon Guerre de 1870-187 Pierre Puvis de Chavannes Musée d'Orsay, Paris
Armée
de Terre : Aviation Légère
Le concept d’aviation légère au temps des ballons captifs
L’intérêt de l’armée de terre pour le plus lourd que l’air date de la mise en œuvre des ballons et des premiers avions. En 1909 est créé à Vincennes, un établissement d’aviation militaire. Comme tout ce qui s’élevait au dessus du sol constituait une excellente base d’observation, c’est tout naturellement en tant qu’auxiliaire d’artillerie que le colonel Estienne va tout faire pour l’intégrer. Le nombre d’avions spécialisés dans l’observation, pendant la première guerre mondiale, s’élève à 1600 appareils, chiffre considérable. C’est au commandant de Rose que revient l’honneur de créer la première escadrille d’opérations spéciales.
Avion français survolant les lignes allemandes
Auteur : Vimnera - Musée de Blérancourt
En 1933, la doctrine d’emploi de l’arme aérienne évolue, et c’est ainsi que l’observation et le renseignement ne font plus partie des préoccupations premières du tout jeune ministère de l’air.
Le commandement de l’artillerie envisage une refonte de la doctrine du renseignement aérien. Le matériel choisi est l’autogire Lioré & Olivier C.30, fabriqué sous licence La Cervia, du nom de son inventeur. Précisons que l’autogire se sustente grâce à la giration libre de son rotor, sous l’effet du vent relatif créé par le déplacement horizontal de l’appareil.
Au commencement de la deuxième guerre, seuls deux autogires sur les 100 prévus, sont en service. Pris en chasse par une meute de Dornier 17 ils échapperont à leurs poursuivants grâce à des évolutions serrées. En ce début de guerre, le concept d’aviation légère n’est pas encore arrêté. Est-ce l’armée de l’air qui doit mettre en œuvre une aviation polyvalente au profit de l’armée de terre ou l’armée de terre doit elle la gérer au profit de l’artillerie ?